Economiquement, Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain, et le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010 a accentué les difficultés. Malgré une situation qui semble désespérée les haïtiens ont gardé cependant l'espoir de remonter la pente en faisant comme son voisin dominicain, la promotion touristique du pays.
Si la population haïtienne est pauvre, Haïti est un pays qui possède des richesses naturelles qui surprendront beaucoup de visiteurs. On y découvrira des montagnes avec des rivières chutant en cascades dans des piscines naturelles, des Parcs nationaux pour y faire de belles randonnées, de nombreuses plages et des îles pour ceux qui veulent profiter de la Mer des Caraïbes.
Beaucoup de bateaux de croisière qui naviguent sur la Mer des Caraïbes ont d'ailleurs inclus Haïti dans leur programme, faisant escale à Labadie, une station balnéaire qui offre de nombreuses activités récréatives aux touristes.
Mais Labadie n'est pas la seule ville haïtienne à proposer de belles plages de sable blanc; on en trouvera de nombreuses sur la Côte des Arcadins, près de Jacmel ou des Cayes.
Les villes haïtiennes ne sont en général pas très attractives, mais à l'intérieur des terres ont découvrira des vestiges des époques précolombienne, coloniale ou républicaine comme le Palais de Sans-Souci ou la Citadelle La Ferrière, cette dernière ayant été construite peu après l'indépendance de Haïti le 1er janvier 1804, le deuxième pays du continent à se libérer de ses colonisateurs après les Etats-Unis.
- Superficie : 27 750 km²
- Capitale : Port-au-Prince
- Monnaie : Gourde (1 € = 70.0866 Gourde)
- Décalage horaire : -6 heures en hiver et -7 heures en été par rapport à Paris. Haïti passe à l'heure d'été plus tôt qu'en France et à l'heure d'hiver un peu plus tard, il y a donc pendant quelques jours -5 heures de décalage en hiver et -6 heures en hiver
- Horloge Parlante
- Santé : Pas de vaccination obligatoire, mais les vaccins contre l’hépatite A et B, la typhoïde, le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite sont recommandés, et un traitement antipaludéen peut être conseillé par votre médecin si vous voyagez dans les zones rurales. Pensez à vous protéger des moustiques transmetteurs de la dengue et du paludisme en utilisant un répulsif. Ne buvez que des boissons en bouteille et faites attention à l'eau car les épidémies de choléra sont fréquentes
- Climat : Le climat à Haïti est tropicale avec des températures élevées presque Tout au long de l'année. Les pluies sont généralement très abondante entre les mois de mai et octobre, notamment pendant la période des cyclones. La période la plus sèce va de novembre à mars
- Météo : Voir les températures
- Téléphone :
France > Haïti : Faire le 00 509 + Numéro du correspondant
Haïti > France : Faire le 00 33 + Numéro du correspondant
- Courant : 110 V - Fiches plates de type américain, prévoyez un adaptateur multiprises
- Formalités : Visa gratuit délivré à la frontière et aux aéroports pour les ressortissants de l'Union Européenne qui peuvent rester 90 jours en Haïti.
- Adresses utiles :
Ambassade de Haïti : 10, rue Théodule Ribot 75017 Paris - Tel : 01 47 63 47 78
Ambassade de France : 51, rue Capois BP 1312 Port-au-Prince - Tel : +509 22 23 13 01
- Voyage en Haïti :
- Réservation de chambres d'hôtel à Port-au-Prince
- Réservation de billet d'avion à Haïti
- Réservation de séjours et circuits au Haïti
Que voir et que faire en Haïti ?
Nous vous proposons ci-dessous les attractions touristiques les plus importantes de ce pays que vous découvrirez dans les villes et les régions que nous vous recommandons de visiter lors de votre prochain voyage en Haïti. Pour chacun des lieux présentés dans cette liste vous découvrirez une présentation plus détaillée avec des renseignements pratiques pour tout savoir comment y aller, trouver un hébergement et surtout ne pas manquer les plus belles choses à voir.
Avant l'arrivée des espagnols sur cette île appelée jadis Ayiti par les amérindiens, la région de Port-au-Prince était peuplée par les indiens Tainos qui redoutaient les belliqueux Caribes (ou Caraïbes) venant du Venezuela et qui soumettaient la plupart des tribus indigènes des îles des Antilles. Bohechío, leader des Tainos, préféra donc se ranger sous la protection des colonisateurs espagnols, mais sa soeur Anacaona qui lui succéda fut condamnée à être pendue par Nicolás de Ovando qui l'accusait d'avoir fomenter une rébellion. Cependant, les espagnols ne réussirent pas à s'installer sur le site de l'actuelle Port-au-Prince, les lieux étant attaqués très fréquemment par les français et les anglais. La baie de La Gonâve devint même le refuge des pirates et des flibustiers français, favorisant l'implantation de colons français qui fondèrent la colonie baptisée Hôpital qui allait devenir en 1749 Port-au-Prince, la future capitale du territoire français de Saint-Domingue. C'est en 1770 que Port-au-Prince allait recevoir cet honneur, se substituant à Cap-Français (l'actuelle Cap-Haïtien) située au nord de l'île.
Aujourd'hui, on ne peut pas dire que Port-au-Prince brille par la beuté de son architecture. Suite aux nombreux conflits, le passage des cyclones et surtout le terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010, ses édifices les plus remarquables ont été réduits pour la plupart à l'état de ruines comme le Palais Présidentiel qui n'a pas non plus été épargné, tout comme la Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption qui était une des plus belles constructions de style néoroman, ou la Cathédrale Sainte-Trinité. La reconstruction des édifices publics et des habitations prendra encore beaucoup de temps, mais de nouveaux hôtels ont été édifiés dans le but d'attirer des touristes qui apporteront de nouveaux revenus à un pays qui en a bien besoin. Port-au-Prince ne sera donc qu'une étape pour les touristes qui souhaitent découvrir les attraits touristiques autour de la Baie de la Gonâve et à l'intérieur des terres.
A une dizaine de kilomètres de Port-au-Prince, au sud de Pétionville dans les montagnes de Kenscoff, on découvrira les vestiges de Fort Jacques et Fort Alexandre, deux citadelles édifiées en 1804 par le général Alexandre Pétion, et depuis les remparts de Fort Jacques, à 1500 mètres d'altitude, on bénéficie d'un superbe panorama sur la Baie de Port-au-Prince, le lac Azuei connu aussi sous le nom d’Etang Saumâtre, et les montagnes environnantes.
La route qui longe le lac au sud permet de rejoindre la frontière avec la République Dominicaine située à la pointe est ce cette vaste étendue d'eau séparée par moins de 5 kilomètres de terre du Lac Enriquillo en territoire dominicain.
Au nord-ouest du Lac Azuei on découvrira le petit lac de Trou Caïman connu aussi sous le nom d'Eau Gallée qui enchantera les amateurs d'écotourisme et d'ornithologie.
A 45 kilomètres de Port-au-Prince on pourra rejoindre Saut-d'Eau, un lieu touristique important qui attire de nombreux visiteurs souhaitant voir cette belle chute d’eau et s'y baigner, mais aussi pour découvrir les rites du vaudou.
Question baignade, il faudra s'éloigner de l'immense agglomération de Port-au-Prince pour découvrir quelques unes des plus belles plages du pays. Au nord de la Baie de Port-au-Prince on rejoindra la Côte-des-Arcadins par la Nationale 1.
L'île de la Gonâve, située à moins de 50 kilomètres des côtes de Port-au-Prince est également un lieu à prendre en compte pour y trouver de belles plages et faire de la plongée sous marine ou du snorkeling dans ses eaux transparentes et chaudes.
Cap-Haïtien est une des villes des Antilles les plus importantes de l'histoire du continent américain puisque c'est près de l'ancienne cité des Tainos, Guarico, que Christophe Colomb fonda la première colonie espagnole en Amérique à la fin de l'année 1492 en faisant construire le fort de La Navidad avec les restes de la Santa María qui venait de faire naufrage lors du réveillon de Noël. Mais le fort de la Navidad fut incendié et les 39 marins laissés sur l'île furent tués par les indiens. Près de deux siècles plus tard les français reviendront sur les lieux, fondant en 1670 la ville de Cap-Français qui devint la capitale de Saint-Domingue.
Malgré les attaques, les incendies et les cyclones, Cap-Haïtien est la ville haïtienne qui a conservé le plus vaste centre historique avec ses maisons de style colonial français dont les façades sont ornées de balcons en bois, et de beaux édifices religieux comme la Cathédrale Notre-dame. La Baie de Cap-Haïtien est bordée de belles plages où la bourgeoisie locale à fait construire de belles villas et où les hôtels accueillent les touristes qui viennent profiter de ses charmes.
Près de Cap-Haïtien, la visite du village de Bois-Caïman intéressera ceux qui se passionnent pour l'histoire de Haïti et au culte Vaudou. C'est au milieu de la plantation Lenormand du Mézy que se déroula la fameuse Cérémonie du Bois-Caïman réunissant autour de Dutty Boukman 200 esclaves rebelles la nuit du 14 août 1791.
Cette rébellion ne fut que le début de la révolte qui conduisit à l'indépendance d'Haïti en 1804, la première république noire du monde. Pour beaucoup, cette cérémonie réalisé le 14 août 1791 à Bois-Caïman est à l'origine de l'expansion du culte vaudou dans tout le pays.
à 27 kilomètres au sud de Cap-Haïtien on visitera un des édifices les plus connus du pays, la Citadelle Laferrière classée au Patrimoine Mondiale de l'Humanité par l'Unesco.
En visitant la Citadelle Laferrière on découvrira le palais destiné au roi et sa famille qui auraient pu avoir à se protéger au coeur de la forteresse. La Citadelle est une véritable ville avec ses casernes et ses prisons mais aussi ses boulangeries et autres édifices destinés au bon fonctionnement de la communauté.
Juste à côté de la commune de Milot et à 20 kilomètres au sud de Cap-Haïtien, le Palais de Sans-Souci se trouve à peu de distance de la Citadelle Laferrière. Construit entre 1810 et 1813, c'était la résidence du Roi Henri Ier, plus connu sous le nom d'Henri Christophe qui se fit donc construire un palais luxueux avec d'immenses jardins et de belles fontaines, voulant démontrer aux européens ce qu'était capable de réaliser un noir africain.
Aujourd'hui les visiteurs découvriront les vestiges de ce que les antillais considéraient comme le Château de Versailles des Caraïbes, un site classé par l'Unesco.
En 1503, Nicolás de Ovando fonda Port Royal (Puerto Real) près de la commune actuelle de Caracol. Mais la colonie fut rapidement abandonnée et en 1578 une nouvelle cité fut fondée en reprenant le nom local de cette région Taino, Bayaha (Bayajá en espagnol) qui passera sous le contrôle de la France en 1697. Suite à la construction d'un fort en 1731 la ville prendra le nom de celui-ci : Fort-Dauphin. La ville sera ensuite baptisée Fort-Royal en 1811 avec l'accession au pouvoir d'Henri Christophe, puis elle sera renommée Fort-Liberté en 1820 après la mort du souverain.
Située à 50 kilomètres seulement de Cap-Haïtien, Fort-Liberté sera comme beaucoup de communes de la région très affectée par le tremblement de terre de 1842, mais elle a conservé cependant un centre historique qui mérite d'être visité avec sa Place d'Armes ornée d'une belle fontaine centrale, et la présence de Fort Dauphin construit sur une petite péninsule de la Baie de Fort-Liberté.
D'autres forts ont été construits à l'embouchure de la Baie de Fort-Liberté avec la Mer des Caraïbes. Ce système défensif est composé de Fort Saint-Frédéric et Fort Saint-Charles construits en 1740, et de Fort la Bouque édifié en 1736 et qui servit de prison sous le règne de Faustin Soulouque, élu Président en 1847 et qui se fit sacrer Empereur sous le nom de Faustin Ier en 1852.
Depuis Fort-Liberté on pourra se rendre en bateau jusqu'à l'île Bayau ou découvrir la mangrove qui s'étend le long des côtes de la Baie et le long des rives de la rivière Manon. A quelques kilomètres à l'est de Fort-Liberté, près de la frontière avec la République Dominicaine, on découvrira le Lagon aux Boeufs, un lac de 450 hectares qui abrite de nombreux oiseaux comme le Dendrocygne des Antilles, une espèce de colibri connu sous le nom de Mango doré, le Todier à bec large ou le Tangara à couronne noire.
A 84 kilomètres au sud-ouest de Port-au-Prince, Jacmel fut fondée en 1698 par la Compagnie de Saint-Domingue qui doubla pratiquement le nombre d'esclaves noirs sur l'île en moins de 15 ans. Située au bord de la Mer des Caraïbes, le port de Jacmel était un lieu stratégique défendu par Alexandre Pétion, mais Jean-Jacques Dessalines aux ordres de Toussaint Louverture s'en empara en mars 1800, forçant Pétion et d'autres mulâtres à s'exiler en France.
Située à l’embouchure de la rivière de la Cosse avec la Baie de Jacmel, la ville de Jacmel se développa grâce aux plantations de café et de canne à sucre qui se trouvaient sur son territoire. On pourra voir dans son centre historique les belles demeures des commerçants construites au début du 20ème siècle, et des édifices qui ont échappé au tremblement de terre du 12 janvier 2010. Si les dégâts ont été considérables, les rues du centre de Jacmel ont conservé leur charme de l'époque coloniale.
Jacmel est également réputée pour l'hospitalité de ses habitants toujours prêts à faire la fête quand l'occasion se présente comme c'est le cas pendant le carnaval, la Semaine Sainte, le 1er Mai, le 18 Mai pour célébrer le drapeau haïtien, ou à la Toussaint, dates pendant lesquelles les rythmes d'origine africaine envahissent les rues de la ville.
A Jacmel les touristes pourront faire des achats de produits atisanaux très réputés aux Antilles, des objets créés à partir de papier mâché, des bijoux, des peintures sur tissus, des objets en bois, ou des broderies de style Richelieu.
Autour de la Baie de Jacmel et dans ses environs les baigneurs découvriront de belles plages pour profiter des eaux chaudes et colorées de la Mer des Caraïbes. Une des plus belles est Raymond-les-bains située à une quinzaine de kilomètres du centre ville, en allant vers Marigot. Parmi les plages qui ont le plus de charme près de Jacmel on citera également celles de Cyvadier, Kabik et Ti Mouillage.
A l'intérieur des terres on pourra faire de belles randonnées dans la Vallée de Jacmel entre les montagnes et les plantations de café, découvrant la Chute du Bassin Bleu, le canyon de Bassin-Bambou avec ses piscines naturelles de Dragon et Ténèbre, et le village de Fonds-des-Blancs peuplé par les descendants d'origine polonaise de la légion de Napoléon.
A Bas-Cap-Rouge, sur un des mornes qui dominent la Baie de Jacmel, on pourra visiter Fort-Ogé dont la construction a débuté en 1805 sur les terres du colon français Benjamin Ogé.
Au nord de Marigot, une ville côtière à 24 kilomètres à l'est de Jacmel, on découvrira le Parc de la Visite dominé par le Pic Cabaïo culminant à 2282 mètres d'altitude. Dans le massif de La Selle souvent enveloppé par les brumes vous ferez de superbes randonnées au milieu des forêts de pins, découvrant de belles grottes et cascades.
Jérémie, la cité des poètes, a été fondée en 1756 par les français sur l'extrèmité de la Péninsule du Sud connue aussi sous le nom de Péninsule de Tiburon. Auparavant, le site était occupé par une commune du nom de "Vieux Bourg de la Grand'Anse", mais elle fut ravagée par un cyclone et l'attaque de pirates anglais. Les français décidèrent de reconstruire la cité près de la maison d'un vieux pêcheur français du nom de Jérémie. C'est à Jérémie que naquit en 1762 le mulâtre Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie, plus connu sous le nom de Général Dumas, père d'Alexandre Dumas et grand-père d'Alexandre Dumas fils, deux des plus grands écrivains de la littérature française. Son surnom de cité des poètes, Jérémie le doit à quelques uns des plus grands écrivains haïtiens originaires de cette ville comme Edmond la Forest, Emile Roumer, René Philoctète et Jean-Richard Laforest.
C'est autour de la Place Dumas que l'on découvrira le centre historique de Jérémie avec la Cathédrale Saint-Louis construite à partir de 1877, ses maisons en bois de style colonial, l'Habitation Latibolière où naquit le Général Dumas, ou l'Ecole des Frères construit en 1929.
On découvrira aussi les vestiges de Fort Marfranc, une forteresse construite en 1804 et qui domine la ville de Jérémie dans le but de la défendre contre un retour éventuel des français après l'indépendance du pays.
Avec ses mornes recouverts par la végétation tropicale, ses belles plages et ses petits villages de pêcheurs, la région de Jérémie offre un cadre enchanteur à ses visiteurs. L'une de ses plus belles plages est Anse d'Azur située à seulement 4 kilomètres à l'ouest de la ville. Mais vous en découvrirez bien d'autres comme Gommier, Anse du Clerc ou Trou Bonbon.
A 62 kilomètres de Jérémie on rejoindra Anse d'Ainault située à l'extrémité de la Péninsule de Tiburon, en passant par Dame-Marie. Anse d'Ainault est une petite commune pittoresque entourée de magnifiques paysages et où l'on découvrira de nombreuses criques et petites plages très tranquilles de part et d'autre de la rivière de la Grand'Anse.
Dame-Marie, à 14 kilomètres au nord d'Anse d'Ainault sur la route reliant Jérémie, est elle aussi une petite commune bien tranquile où les habitants vivent de la culture du cacao, de fruits, de légumes et de la pêche. Lambis, langoustes, poissons et écrevisses, les amateurs de fruits de mer vont se régaler. Dame-Marie est entourée par une végétation tropicale offrant aux randonneurs une vaste terre d'exploration avec ses rivières, ses grottes et sa faune très variée.
A une soixantaine de kilomètres au sud de Jérémie on entrera dans le Parc national de Macaya dominé par le Pic de Macaya qui culmine à 2347 mètres d'altitude, le deuxième plus haut sommet d'Haïti après le Pic de la Selle situé au sud-est du pays et qui s'élève à 2680 mètres.
A moins de 10 kilomètres au nord-ouet de Cap-Haïtien, on découvrira le célèbre Port de Labadie qui sert d'escale aux bateaux de croisières navigant sur la Mer des Caraïbes. La station balnéaire de Labadie est un complexe touristique privé appartenant à la compagnie de croisières Royal Caribbean International qui a obtenu la concession de la presqu'île donnant sur la Baie de Labadie jusqu'en 2050.
Le village de Labadie situé au sud de la station balnéaire doit son nom au Marquis de La Badie, un planteur français qui s'était établi dans la région au 17ème siècle. Les habitants de ce village vivent essentiellement de la pêche et certaines de ses structures ont été financées par les revenus provenant de la station balnéaire. Malgré tout, certains visiteurs trouveront le contraste saisissant en comparant la simplicité du village de Labadie avec le luxe de la station balnéaire toute proche.
La station balnéaire de Labadie possède 5 plages, 7 bars, 1 parc aquatique, et son port peut recevoir les plus grands bateaux du monde comme le célèbre Oasis of the Seas. Sur cette propriété gardée par un service de sécurité privé, les croisièristes peuvent profiter des plages tranquilles et entourées d'une végétation luxuriante, ou s'adoner à de nombreuses activités comme le snorkeling, la plongée sous marine, le jetski, le kayak des mers, le parachute ascensionnel ou le ski nautique. Ils pourront même faire une descente impressionnante en tyrolienne (Dragon's Breath Zip Line) au dessus des eaux bleues turquoises de la Baie de Labadie, ou monter sur les montagnes russes du Dragon's Tail Coaster à travers la végétation tropicale.
Pour offrir un aperçu de la culture haïtienne aux croisièristes, le Labadee Town Square leur propose des spectacles et des activités culturelles inspirés des traditions locales. Les touristes y découvriront un marché artisanal et pourront assister à des danses folkloriques haïtiennes.
Au sud-ouest de la Péninsule de Tiburon (connue aussi sous le nom de Péninsule du Sud), Les Cayes est une ville au bord de la Mer des Caraïbes qui fut fondée en 1504 par Diego Velázquez de Cuéllar sous le nom de "Salvatierra de la Zabana". Mais la colonie fut abandonnée par les espagnols en 1540 et ce n'est qu'en 1726 que la Compagnie de Saint-Domingue s'intéressera au lieu en fondant la ville des Cayes sur l'emplacement de l'ancienne Salvatierra de la Zabana. Avec ses plantations de café, de canne à sucre et de bananes, Les Cayes prendra son essor et sont port sera un des plus importants du pays.
Si Les Cayes n'est pas aussi connue que Jacmel ou Cap-Haïtien, la destination mérite cependant d'être visitée pour de multiples raisons. La ville est très agréable même si on n'y verra pas d'édifices remarquables, mais son environnement naturel est vraiment charmant.
Le Jardin Botanique des Cayes, situé à Bergeau à l'entrée nord de la ville, est considéré lui aussi comme un des plus beau du pays, participant à la renommée des Cayes comme une des communes les plus vertes de Haïti.
A l'ouest des Cayes, de l'autre côté de l'embouchure de la Ravine du Sud, la plage de Gelée est une des plus longues du pays, une grande plage de sable blanc très populaire avec de petits restaurants qui vous serviront des poissons ou du homard grillés.
Ce ne sont pas les plages qui manquent dans les alentours des Cayes, toutes aussi belles les unes que les autres comme celle d'Ozanana à Saint-Jean du sud (à 24 km à l'ouest), Kokoyé Anglade ou La Trompeuse à Aquin sur la Baie du même nom (à 54 km à l'est), ou Pointe-de-Sable à Port Salut (à 30 km à l'ouest).
A 10 kilomètres au sud-est des Cayes, on rejoindra Île-à-Vache qui était jadis un repaire de pirates dont le célèbre Henry Morgan. Découverte est nommée Isla Vaca par Christophe Colomb en 1492, l'Île à Vache est une destination de plus en plus fréquentée par les touristes qui y apprécient non seulement la beauté de ses plages mais aussi sa lagune, son immense forêt de mangrove et ses montagnes verdoyantes où l'on pourra faire de belles randonnées.
C'est à Port Morgan que les bateaux arrivent en provenance des Cayes, un complexe touristique avec une marina, des restaurants et bars, des bungalows avec une vue magnifique sur la mer, et des plages magnifiques à proximité comme l’Anse Dufour, l’Anse à l’eau, la Petite Anse Dufour et la Hatte. C'est au bord de la plage d'Abaka Bay que se trouve un autre complexe touristique, l'Abaka Bay Resort qui a la chance d'être situé au bord d'une des plus belles plages du monde selon CNN, à la 57ème place sur une liste de 100.
La région des Cayes compte également de nombreuses grottes dont la plus connue est la la Grotte Marie-Jeanne, près de de Port-à-Piment à 60 kilomètres à l'ouest de la ville des Cayes. Véritable chef d'oeuvre géologique, il s'agit d'un vaste réseau de chambres formant un labyrinthe de 4 kilomètres de galeries étagées sur 3 niveaux, le plus grand des Antilles.
A 24 kilomètres au nord des Cayes on pourra visiter également la Grotte Kounoubwa près de Camp Perrin, une immense grotte avec plusieurs salles et recoins cachés que l'on explorera avec un guide.
Non loin de Camp-Perrin on découvrira une des plus belles attractions de la région avec Saut-Mathurine, une chute d'eau spectaculaire au coeur d'une végétation luxuriante. Au bas de cette chute se trouve une belle piscine naturelle qui invite à la baignade. Tous les paysages autour de Camp Perrin sont d'ailleurs magnifiques avec ses plantations de café et de canne à sucre entourées de montagnes verdoyantes, un étang, trois sources et six rivières.
C'est le 6 décembre 1492 que Christophe Colomb posa les pieds sur cette région de l'île d'Haïti, baptisant les lieux du nom de "Valparaíso" en raison de la beauté de ses plages et des lieux environnants. Port-de-Paix fut fondée en 1665 par des flibustiers français qui fuyaient l'île de la Tortue prise par les anglais. Quand le Gouverneur de Saint-Domingue Pierre-Paul Tarin de Cussy s'y installa en 1685, Port-de-Paix devint la capitale française à Saint-Domingue. Mais 10 ans plus tard, en 1695, les français devront se déplacer à Cap Français (l'actuelle Cap-Haïtien) suite à l'attaque de Port-de-Paix par les anglais. Sur les deux forts qui protégeaient la rade, il ne reste plus que les ruines du Fort de l'Est.
Soyons honnêtes, ce n'est pas l'architecture de la ville qui attirera les touristes à Port-de-Paix mais la beauté de ses sites naturels aux environs.
A une trentaine de kilomètres à l'ouest de Port-de-Paix on rejoindra la Baie des Moustiques où Christophe Colomb y planta sa croix le 7 décembre 1492 en baptisant la baie Port de la Conception. Les passionnés d'histoire se rendront à l'extrémité de la Péninsule du Nord pour découvrir Môle Saint-Nicolas à 70 kilomètres à l'ouest de Port-de-Paix.
Mais la principale destination des touristes qui se rendent à Port-de-Paix c'est la légendaire Île de la Tortue qui se trouve juste en face de la ville de Port-de-Paix, à moins de 10 kilomètres des côtes.
L'île de la Tortue fut découverte le 6 décembre 1492 par Christophe Colomb qui lui donna ce nom en raison de sa forme vue de l'horizon. Elle fut occupée par les espagnols qui y cultivaient le tabac mais rapidement les flibustiers s'y intéressèrent en raison de sa position stratégique entre la Mer des Caraïbes et l'Océan Atlantique. A partir du 18ème siècle l'île de la Tortue se tranquillisa et les planteurs de tabac reprirent sereinement leurs activités. Mais après l'indépendance de Haïti, l'île sera pratiquement oubliée et ce n'est que depuis quelques années que d'autres visiteurs s'intéressent à l'île de la Tortue : les touristes qui se se rendront sur l'île de la Tortue depuis Port-de-Paix en bateau, une traversée qui se fait en une vingtaine de minutes.
Si la côte nord de l'île de la Tortue est très agitée, ce qui lui a valu d'être nommée "La Côte de Fer", la côte sud est beaucoup plus tranquille avec de petites baies qui abritent de belles plages de sable blanc. Certaines de ces plages de l'île de la Tortue sont vraiment paradisiaques comme celle de La Pointe-Ouest considérée comme une des plus belles du pays. C'est aussi sur la côte sud que les amateurs de plongée sous-marine se donnent rendez-vous pour explorer les fonds marins, croisant de nombreuses tortues marines et des poissons colorés.