Fondée en 1495 par Christophe Colomb sur l'emplacement sur la rive nord du río Yaque del Norte sous la forme d'une forteresse, Santiago de los Caballeros fut déplacée ensuite par Nicolás de Ovando en 1506 suite à un tremblement de terre sur le site connu aujourd'hui comme "Santiago Viejo" dans le district de Jacagua.
La première ville d'Amérique portant le nom de Santiago en l'honneur de l'apôtre Saint-Jacques (Santiago Apóstol), le saint patron de l'Espagne, aurait été selon certains historiens fondée par 30 Chevaliers (Caballeros) de l'Ordre Militaire de Santiago.
Mais en 1562 un second tremblement de terre détruit à nouveau la cité et les survivants s'installèrent sur les rives du río Yaque del Norte comme le souhaitait dès le début Christophe Colomb.
L'histoire de Santiago est assez tumultueuse puisque la ville fut pillée et incendiée en 1660 par le pirate français Fernand de la Fleur, resista aux attaques des troupes françaises en 1690, subit deux autre tremblements de terre en 1775 et 1783, fut à nouveau pillée et incendiée en 1805 par les haïtiens, passa sous le contrôle de Haïti en 1822, touchée une nouvelle fois par un tremblement de terre en 1842 et détruite par les troupes espagnoles en 1863 lors de la Guerre d'Indépendance.
Aujourd'hui l'ancienne capitale du pays (1863-1865) nous dévoile malgré toutes ces vicissitudes un urbanisme influencé à la fois par l'architecture néoclassique française et le style victorien, notamment autour du Parque Duarte considéré comme le coeur de Santiago de los Caballeros.
Malgré un passé qui remonte pratiquement aux origines de la conquête de l'Amérique, Santiago de los Caballeros possède assez peu de monuments ou d'édifices qui témoignent de l'histoire coloniale de cette cité. Parmi les principales attractions de la ville on citera le Monument aux Héros de la Restauration, le Marché Modèle sur la Calle Sol et ses nombreuses boutiques d'artisanat, le Musée d'Art Folklorique Tomás Morel, le Grand Théâtre du Cibao ou les calèches avec lesquelles vous pourrez découvrir le centre historique.
Après avoir découvert les curiosités de Santiago on rejoindra rapidement les plages de Puerto Plata et de Sosua qui ne se trouvent qu'à 60 kilomètres, et autour de la ville on pourra découvrir les belles plantations de tabac de la Vallée du Cibao.
Le Parque Duarte est considéré comme le coeur du Centre Historique de Santiago de los Caballeros, à moins de 200 mètres au nord du Río Yaque del Norte. C'est autour de cette ancienne Plaza de Armas que se dressaient les édifices les plus importants de la cité lors de sa fondation.
En 1884 l'ancienne Place d'Armes fut transformée en parc de loisirs, un lieu agréable pour s'y promener au milieu de grands arbres qui apportent de l'ombre à ceux qui veulent se détendre un moment en s'asseyant sur les bancs. Au millieu de cette petite "forêt tropicale" se trouve un kiosque servant le plus souvent de point de rendez-vous pour les touristes et les habitants de la ville. On y verra également une belle fontaine surmontée d'un bonnet phrygien comme symbole de la liberté, et un obélisque situé en face de la cathédrale pour rendre hommage aux héros et aux martyrs de la Guerre de Restauration.
Le Parque Duarte est entouré de quelques uns des édifices les plus importants de Santiago comme la Cathédrale de Santiago Apóstol au sud, le Palais du Gouvernement Provincial au nord, Le Palacio Consistorial qui abrite la Mairie à l'ouest, tout comme le Centro de la Cultura de Santiago, un des centres culturels les plus importants de la ville.
La Cathédrale Santiago Apóstol fut construite à partir de 1851 à l'endroit où se trouvait une église qui avait étéait détruite par le tremblement de terre du 7 mars 1842. Mais les travaux furent interrompus à cause de la Guerre de Restrauration en 1863 et il faudra attendre le 21 janvier 1895 pour que la cathédrale bâtie sous la direction de l'architecte dominicain Onofre de Lora soit enfin consacrée.
La façade principale compte trois portes d'entrée dont les deux latérales sont surmontées de deux tours. On y verra des motifs allégoriques représentant la vie de Jésus et de Santiago Apóstol (l'apôtre Saint Jacques) ainsi que la fameuse Bataille du 30 Mars 1844 entre les troupes de Haïti et de la République Dominicaine.
A l'intérieur de cet édifice de style éclectique on pourra y voir une copie de la Piéta de Michel Ange et une belle peinture des Quatre Apôtres réalisée par l'artiste italien Hugo Nardo. C'est dans la Cathédrale Santiago Apóstol (ou Santiago El Mayor) que reposent les restes des présidents Pedro Antonio Pimentel et Ulises Heureaux, ainsi que ceux des généraux José María Imbert, Fernando Valerio et Lucas Evangelista de Peña.
L'île de Saint-Domingue a été pendant longtemps un des plus grands producteurs de tabac du monde et aujourd'hui les cigares dominicains sont considérés parmi les meilleurs. La Vallée du Cibao au coeur de laquelle se trouve Santiago est la région qui produit le plus de tabac en République Dominicaine. Il sera donc tout naturel de visiter le Musée du Tabac Dominicain situé dans un édifice de style victorien qui borde le Parque Duarte.
Ce musée situé à l'intersection de la Calle 30 de Marzo et de la Calle 16 de Agosto vous permettra d'en connaître davantage sur l'élaboration des fameux cigares dominicains. Vous découvrirez où se trouvent les principales plantations de tabac, le traitement des feuilles, la façon de fabriquer les cigares et leur exportation dans le monde.
Pour compléter la visite du Musée du Cigare Dominicain vous pourrez visiter une des plus anciennes manufactures de tabac au Centre Culturel León situé le long de la Avenida 27 de Febrero, à 4,5 kilomètres du Parc Duarte.
De grandes marques de tabac se trouvent à Santiago comme Davidoff qui quitta Cuba en 1991 pour s'installer en République Dominicaine, trouvant dans ce pays les mêmes conditions climatiques et le même type de terre pour ses plantations.
A trois cuadras (pâtés de maisons) au nord-ouest du Parque Duarte, non loin du Parque Valerio considéré comme un des plus beaux parcs de la ville et où sont donnés des spectacles musicaux, on visitera le Musée Folklorique Tomás Morel situé au numéro 174 de la Calle Restauration.
Abrité dans un bel édifice de style victorien construit en 1812 et appartenant à Don Tomás Morel, ce musée a été fondé le 22 février 1962 et conserve de nombreux objets de la culture dominicaine comme des pièces archéologiques de la civilisation Taino, des écrits provenants de différents poètes comme Don Tomás Morel, une collection de "chichiguas" (cerfs-volants), des fresques murales sur le rhum, le tabac ou le merengue, une salle magico-religieuse pour comprendre les rituels religieux créoles, la salle du Fils de Machepa qui illustre l'histoire de la colonie et des outils utilisés dans les champs, la salle Pedro Henrique Ureña et sa collection de selles de cheval ou d'âne, et surtout une salle du Carnaval où est exposé une très belle collection de masques récompensés lors des différentes éditions.
Tomás Morel est considéré comme le père du Carnaval moderne de Santiago, ayant fait abondamment sa promotion dans ses chroniques. Dans son poème "El carnaval de Santiago", il cite les personages des quartiers les plus populaires comme La Joya, Los Pepines, Villa Belén, El Maco et Pueblo Nuevo, lieux où se déroule le Carnaval de Santiago.
A l'ouest du Parque Duarte on découvrira la silhouette élégante du Palacio Consistorial qui fut construit en 1896 dans un style néoclassique européen sous la direction de l'architecte belge Louis Bogaert.
Juste derrière le Palacio Consistorial on pourra visiter la Casa de la Cultura où sont exposées les oeuvres de nombreux artistes dominicains (peintures et sculptures) et où des représentations théâtrales, des concerts, des ballets et autres événements culturels sont donnés.
Le Palacio Consistorial se trouve juste à côté de la Calle del Sol, la rue commerciale la plus ancienne de Santiago bordée de nombreuses boutiques et restaurants, de maisons de style victorien et proche de la plupart des attractions de la ville en passant par le Mercado Modelo, le Parque Colón, l'église de La Altagracia, le Monument aux Héros de la Restauration et les Jardins du Grand Théâtre du Cibao.
Le Mercado Modelo est le marché couvert de Santiago le plus connu des touristes en raison de sa situation à l'angle de la Calle del Sol et de la Calle España, mais aussi parce qu'il offre une grande variété de produits représentant la République Dominicaine. On y découvrira des objets artisanaux faits en bois, des pierres semi-précieuses comme l'ambre et le larimar, des colliers de pierres ou de coquillages, des masques, des peintures et de nombreux autres articles.
Mais les touristes ne sont pas les seuls à fréquenter le Mercado Modelo puisque les habitants de la ville y trouveront aussi des produits pour la vie de tous les jours comme des fruits et légumes, des articles pour la maison, des outils de travail, des vêtements et même des parfums et des bijoux.
En prenant la Calle España vers le sud on arrivera sur la Avenida Mirador del Yaque qui longe le Río Yaque del Norte au bord duquel a été construite la Fortaleza San Luís, un des édifices militaires les plus importants de la région.
Construite à l'origine en bois en 1804 sous les ordres du Gouverneur français de Saint-Domingue Jean-Louis Ferrand, il faudra attendre 1874 pour que celle-ci soit consolidée grâce à l'utilisation de briques et de pierres.
Historiquement, la Fortaleza San Luís est très importante puisqu'elle permit de contenir les attaques des haïtiens et fut le siège de plusieurs batailles pendant la Guerre de Restauration.
Transformée en école militaire avant de servir comme prison, la forteresse fut restaurée en 2004 pour abriter aujourd'hui le Musée Culturel de la Forteresse de San Luís où les visteurs en sauront davantage sur l'histoire de cet édifice et de la ville de Santiago.
On rejoindra ensuite la Calle del Sol depuis la forteresse pour se diriger vers le Parque Colón, une des parcs les plus importants de Santiago de los Caballeros.
Aménagé en 1897 par le belge Louis Bogaert à l'initiative du curé de l'église de La Altagracia, Angel Rusterucci, le Parque Colón fut totalement restauré en 2008 pour le plus grand plaisir des habitants et des touristes qui peuvent se promener et se rencontrer dans ce parc agréable.
Sur cette place on y verra des sculptures réalisées par Peralta représentant les trois caravelles de Christophe Colomb, un buste de l'amiral et une grande fresque murale illustrant la découverte de l'Amérique.
C'est autour du Parque Colón que les touristes trouveront le plus facilement des calèches qui leur feront visiter le centre de Santiago de los Caballeros.
Juste à côté du Parque Colón on découvrira l'église de La Altagracia dont la construction commença en 1869 et se termina en 1874, année durant laquelle le temple fut consacré à la la Mère Protectrice et Spirituelle du pays. Cependant, l'édifice que l'on peut voir aujourd'hui a été construite entre 1947 et 1953 pour remplacer l'ancienne église en bois.
C'est un des édifices les plus importants de Santiago avec ses deux grandes tours blanches que l'on peut apercevoir den'importe quel point de la ville. Toutes les processions qui sont réalisées à Santiago commencent et se terminent devant l'église de La Altagracia.
A l'intérieur de l'église on remarquera le maître autel en marbre derrière lequel se dresse le Christ crucifié et un tableau représentant la Vierge de La Altagracia réalisé par l'artiste dominicain Yoryi Morel. Toutes les décorations, les peintures et les cloches de l'ancienne église furent entreposées dans la sacristie du nouveau temple, le plus renommé après celui de Higüey (près de Punta Cana) consacré à la Vierge de La Altagracia.
Tous les ans, le jour de La Altagracia qui a lieu le 21 janvier, l'église est visitée par plus de 100 000 fidèles.
Toujours en continuant son chemin le long de la Calle del Sol, à 400 mètres de l'église de La Altagracia, on ne pourra pas manquer le monument le plus visible de la ville de Santiago de los Caballeros : le Monument aux Héros de la Restauration.
Construit en 1953 au milieu d'un grand parc situé au bout de la Calle del Sol, ce monument d'une hauteur de 67 mètres fut construit sous la dictature de Rafael Leonidas Trujillo en son honneur et s'appelait à cette époque "Monument à la Paix de Trujillo". A la chute du dictateur, le monument fut alors renommé en l'honneur des héros de la Guerre d'Indépendance contre l'Espagne.
Dressé au sommet d'une colline, le monument fut dessiné par Henry Gazón Bona et se compose d'un socle imposant avec ses colonnes ioniques en marbre, surmonté d'une tour dominée par une statue représentant "El Ángel de la Paz" (l'Ange de la Paix). Les cinq niveaux du monument sont décorés par des statues et des fresques réalisées par le peintre espagnol Vela Zanetti et qui représentent la Guerre de la Restauration et des thèmes de l'identité dominicaine.
A l'intérieur on y découvrira un musée sur les héros de la Restauration tandis qu'un escalier de 365 marches permet d'atteindre le sommet du monument, offrant ainsi un panorama complet sur la ville de Santiago de los Caballeros.
Derrière ce monument s'étend un grand jardin au milieu duquel se trouve le Grand Théâtre du Cibao qui fut réalisé à la demande du Président Joaquín Balaguer et inauguré le 16 août 1995, à l'occasion du 132ème anniversaire de la Restauration de la République Dominicaine.
Dessiné par l'architecte dominicain Teófilo Carbonell sur le modèle du Théâtre National de Santo Domingo, c'est une des salles de spectacles les plus renommées du pays.
Cet édifice de 10 000 m² dont l'extérieur est recouvert de marbre peut accueillir 1600 spectateurs qui assistent aux meilleures représentations artistiques du pays.
Le théâtre possède deux salles : la Sala Restauración et la Sala Julio Alberto Hernández utilisées pour différents événements artistiques et culturels. On y trouvera également le très chic bar Bar Moisés Zouain pouvant accueillir jusqu'à 150 personnes qui viennent se rafraîchir ou prendre un cocktail avant ou à l'entracte du spectacle.
Le Rhum Bermúdez (Ron Bermúdez) fait également partie de l'histoire de la ville de Santiago avec sa distillerie créée en 1852. Hispaniola fut la première île des Caraïbes où les européens exploitèrent la canne à sucre pour en extraire le sucre et produire du rhum. Selon les historiens, c'est Don Diego Bermúdez qui importa la canne à sucre sur l'île d'Hispaniola alors qu'il accompagnait Christophe Colomb.
Le Rhum Bermúdez fut créé en 1852 par Don Erasmo Bermúdez qui créa l'Amargo Panacea, un rhum destiné à être bu comme apéritif et qui obtint rapidement une grande renommée. L'entreprise devint par la suite une des plus importantes de la République Dominicaine, aux côtés des rhums Barceló et Brugal.
Il est possible visiter la distillerie Bermúdez où vous découvrirez tout le processus d'élaboration des différents types de rhums produits par cette entreprise qui vous proposera une dégustation. La distillerie se trouve au numéro 1 de la Calle Domingo Bermúdez, à proximité de la Arena de Santiago et du stade de Base-Ball du Cibao, à 2 kilomètres au nord-ouest du Parque Duarte.
Le Carnaval de Santiago est considéré comme un des plus importants de la République Dominicaine et réunit chaque année des dizaines de milliers de spectateurs tous les dimanches du mois de février autour du Monument aux Héros de la Restauration.
La particularité de ce carnaval c'est le défilé de personnages qui portent des masques caractéristiques pour ouvrir le chemin aux "comparsas" provenant des différents quartiers populaires de Santiago comme La Joya, Los Pepines, Villa Belén, El Maco et Pueblo Nuevo.
Les Lechones sont les personnages les plus représentatifs du Carnaval de Santiago et représentaient auparavant les gardiens de l'ordre. Appelés egalement "Diablos Cojuelos" (les Diables Bossus), leur nom dérive du masque qu'il porte et qui fait penser à la tête d'un porc (lechón voulant dire porcelet en espagnol) avec un museau stylisé qui ferait plutôt penser à un bec de canard. Les Lechones portent un costume aux couleurs vives agrémentés de grelots, de rubans, de fanions et de petits miroirs circulaires, certains portant également une queue dont la couleur contraste avec celles du costume.
Pendant le carnaval la ville se sépare en deux : La Joya représentant la partie basse près de la rivière et Los Pepines représentant la partie haute. Si les costumes des participants sont identiques on différenciera les deux secteurs par leurs masques, ceux de Los Pepinos portant deux grandes cornes tandis que ceux de La Joya arborent plusieurs petites cornes. Les deux camps simulent une bataille avec des fouets à la porte du cimetière après avoir menacé les spectateurs durant tout le parcours.
Santiago est surnomée la "Ciudad Corazón" car elle se trouve au coeur de la Vallée du Cibao (Valle del Cibao), une terre très fertile où se trouvent les plus grandes plantations de tabac de l'île au milieu d'un paysage magnifique avec les montagnes qui l'entourent. Mais le tabac n'est pas la seule production et en se promenant dans la vallée on découvrira aussi des plantations de café, de cacao, de canne à sucre, de riz et d'arbres fuitiers.
C'est dans cette région que les premiers conquistadores se sont installés car la région était riche en gisements d'or, d'argent, de fer, de nickel et autres minerais qui donnent à la terre du Cibao une grande variété de couleur. Aujourd'hui encore ces minerais sont exploités comme dans la mine de nickel de Bonao à 75 kilomètres au sud de Santiago, ou les mines d'or et d'argent de Cotui à 90 kilomètres au sud-est.
La Vallée du Cibao possède un grand potentiel touristique en raison de la beauté de ses paysages qui enchanteront les amateurs d'écotourisme et de randonnées à travers les montagnes et le long des rivières, découvrant de belles cascades comme le Salto de Aguas Blancas, au sud de Jarabacoa et Constanza.
A 36 kilomètres au sud-est de Santiago de los Caballeros, Concepción de La Vega se trouve elle aussi au coeur de la Vallée du Cibao. Fondée en 1494 par Christophe Colomb qui y fit construire le fort de La Concepción, le site avait enchanté l'amiral qui lui donna le nom de "La Vega Real" (La Plaine Royale), une terre fertile qui permettait l'exploitation de la canne à sucre et qui possédait de riches gisements d'or. Détruite par un tremblement de terre le 2 décembre 1562, la ville sera reconstruite sur un autre emplacement, au bord du río Camú.
On découvrira à "La Vega Vieja" les vestiges de l'ancienne fonderie où était amené l'or que les indiens Tainos trouvaient dans les rivières et qui était fondu pour être entreposé dans la forteresse avant de partir pour l'Espagne.
Aujourd'hui, Concepción de La Vega vit surtout de l'exploitation du café, du cacao, de la canne à sucre et du bois. Peu à peu la ville s'est ouverte au tourisme en offrant à ses visiteurs quelques sites intéressants comme le Sanctuaire de Nuestra Señora de las Mercedes construit en 1880 sur la Sainte Colline où se dressait jadis le Couvent de la Merced bâti en 1527. Sur cette même colline se dresse une grande croix connue sous le nom de "La Luz del Mundo" puisque ce monument est illuminé la nuit.
Dans la ville de Concepción de La Vega on découvrira quelques monuments représentatifs comme la Cathédrale de l'Immaculée Conception située en face du Parc Central, un édifice construit entre 1987 et 1992 par l'architecte dominicain Pedro Mena Lajara qui lui donna cette apparence de forteresse ressemblante à la Cathédrale d'Albi.
Parmi les autres sites à visiter de Concepción de La Vega on citera le Musée d'Art Sacré qui conserve des pièces religieuses du 16ème au 20ème siècle, ainsi que quelques édifices coloniaux qui ont pu résister aux tremblements de terre.
Concepción de La Vega est aussi connue pour son carnaval qui dès le 16ème siècle voyait ses habitants se déguiser en chrétiens et en maures comme dans les villes espagnoles. Mais peu à peu ce carnaval aux influences espagnoles laissa place à des réjouissances plus traditionnelles de l'île, la population reprenant les traditions de Santiago de los Caballeros avec les Diablos Cojuelos qui fouettaient les passants. Avec plus de 80 comparsas, c'est un des carnavals les plus importants de la République Dominicaine, attirant tous les dimanches de février de très nombreux touristes.
L'aéroport international du Cibao (STI) est situé à 12 kilomètres au sud-est de Santiago de los Caballeros et sa piste permet de recevoir tous les types d'avions excepté l'Airbus A380.
Il est desservi au niveau national par la compagnie aérienne Aerolineas Mas qui propose des vols réguliers depuis Punta Cana, et la compagnie Air Century qui propose des vols charters au départ de Constanza, Puerto Plata, Punta Cana et Santo Domingo - Isabela.
Aerolineas Mas propose également des vols réguliers entre Port-au-Prince en Haïti et Santo Domingo, tandis que la plupart des autres vols internationaux sont réalisés par des compagnies américaines comme JetBlue Airways depuis New York, Newark, Boston et San Juan de Puerto Rico, Delta au départ de New York, American Airlines depuis Miami, United depuis Newark, Spirit Airlines de Fort Lauderdale et Seaborne Airlines de San Juan de Puerto Rico.
A ces vols on ajoutera ceux d'interCaribbean Airways venant de Providenciales et de Copa Airlines depuis Panama, permettant une connexion depuis d'autres villes d'Amérique Latine.
Au départ de l'Europe ce sera généralement avec des compagnies aériennes comme Delta, American Airlines, United et US Aiways que l'on rejoindra Santiago en faisant escale dans une ville des Etats-Unis.
L'aéroport de Puerto Plata étant situé à moins de 60 kilomètres au nord-est de Santiago, c'est aussi une porte d'entrée pour rejoindre cette ville après avois séjourné près des plages de Puerto Plata, Sosua et Cabarete.
Deuxième plus grande ville de la République Dominicaine, Santiago de los Caballeros est aussi très bien reliée aux autres villes du pays par les bus et notamment la compagnie Caribe Tours qui propose des voyages dans les meilleures conditions que les guaguas ordinaires souvent bondés et sans climatisation.
La ligne la mieux desservie est celle en provenance de Santo Domingo puisque la compagnie Caribe Tours propose une trentaine de départs par jour vers Santiago de Los Caballeros, un trajet effectué en seulement 2h30 pour parcourir les 152 kilomètres de distance.
On reliera également Santiago depuis Puerto Plata puisque de nombreux bus font également ce trajet de 60 kilomètres en 1h30, avec Caribe Tours ou Autobuses Metro, cette dernière proposant également des voyages depuis Santo Domingo et Sosua.
L'aéroport International du Cibao publie sur son site internet les tarifs officiels des taxis vers plusieurs destinations en République Dominicaine, dont le centre ville de Santiago de los Caballeros annoncé à 650 Pesos.
Pour visiter Santiago la meilleure solution est de parcourir à pied la Calle del Sol entre le Parque Duarte et le Monument aux Héros de la Restauration puisque c'est là que se trouvent la plus grande partie des sites intéressants de la ville.
On fera cependant appel aux taxis, aux motos taxis, ou on prendra les minibus urbains ou les conchos pour rejoindre les sites les plus éloignés de la ville comme la Manufacture de Tabac ou la Distillerie de Rhum, voire même son hôtel si celui-ci ne se trouve pas dans le centre historique.
Santiago compte pas moins de 4000 taxis et 6000 conchos (voitures particulières faisant office de taxis collectifs sur des lignes bien précises), et le trafic routier est donc assez encombré, notamment aux heures de pointe.
Les 6000 Conchos et quelques minibus que comptent la ville de Santiago opèrent sur 42 lignes, 28 lignes urbaines et 14 sub-urbaines.
Si les conchos sont très économiques, les touristes préfèreront utiliser les taxis qui les conduiront directement à l'endroit où ils veulent se rendre pour un tarif urbain de 25 Pesos en moyenne.
Pour ceux qui souhaiteraient découvrir librement les environs de Santiago, la Vallée du Cibao ou se rendre vers les plages du nord entre Puerto Plata et Cabarete, les agences Avis et Budget vous proposent des véhicules à partir de 183 € la semaine en kilométrage illimité.
Les voyageurs qui souhaiteraient rejoindre rapidement Punta Cana ou Port-au-Prince depuis Santiago de los Caballeros pourront le faire en avion avec la compagnie Aerolineas Mas, tandis que ceux qui repartiront vers leur pays d'origine le feront avec une des compagnies aériennes américaines qui fera escale aux Etats-Unis.
Cependant, la plupart des touristes utiliseront les bus climatisés ou les guaguas pour se déplacer vers d'autres villes de la République Dominicaine.
Les compagnies de bus Caribe Tours et Metro opèrent depuis la Calle Maimón située à un peu plus de 2 kilomètres au nord-est du Monument aux Héros de la Restauration et de la Calle del Sol.
De Santiago on pourra rejoindre de nombreuses villes du pays et même se rendre à Dajabón pour passer la frontière haïtienne afin de rejoindre Fort-Liberté et Cap-Haïtien.
Ville Distance Durée Prix
Copey 123 Km 2h05 200 Pesos
Dajabón 135 Km 2h30 200 Pesos
Guayubin 87 Km 1h15 180 Pesos
Imbert 51 Km 1h10 120 Pesos
Jarabacoa* 54 Km 1h20 155 Pesos
Las Matas de Santa Cruz 100 Km 1h30 190 Pesos
La Vega 36 Km 1h00 80 Pesos
Loma de Cabrera 128 Km 2h40 200 Pesos
Manzanillo 132 Km 2h00 200 Pesos
Monte Cristi 116 Km 2h00 190 Pesos
Partido 120 Km 2h10 180 Pesos
Puerto Plata 60 Km 1h30 110 Pesos
Santo Domingo 152 Km 2h30 270 Pesos
Sosua 61 Km 2h00 150 Pesos
Valverde Mao 53 Km 1h10 120 Pesos
Villa Los Almácigos 155 Km 1h55 160 Pesos
Villa Vásquez 91 Km 1h40 160 Pesos
Proche de Puerto Plata, Santiago de los Caballeros est une ville souvent "oubliée" par les touristes en République Dominicaine, lui préférant les plages du nord à la Vallée du Cibao et ses beaux paysages.
Comme la demande est peu importante pour Santiago, les centrales de réservation traditionnelles offrent peu de choix aux visiteurs qui souhaiteraient malgré tout découvrir les charmes de la seconde ville du pays.
Mais si l'offre est réduite sur les sites de réservations cela ne veut pas dire que Santiago ne dispose pas d'une infrastructure hôtelière satisfaisante et adaptée à tous les types de budget. La ville reçoit beaucoup de visiteurs qui se rendent ensuite à Puerto Plata et elle fait le plein lors de son carnaval. On trouvera donc sur place de nombreux hôtels qui ne sont pas répertoriés par les agences spécialisées.
Via Emilia B&B : Proche du Centre culturel León, le Via Emilia B&B dispose d'un bar restaurant, une terrasse et une connexion wifi. Ses chambres doubles sont équipées de la climatisation, un téléviseur LCD, une salle de bains privée et sont proposées à partir de 34 €.
Apartahotel Jardines Metropolitanos : A 3 kilomètres au nord du centre historique, cet établissement possède un restaurant, une salle de réunion, un salon commun, une connexion wifi, et propose des studios très spacieux équipés de la climatisation, un téléviseur, un coin repas, une kitchenette entièrement équipée, une salle de bains privée, le tout à partir de 45 € petit déjeuner inclus.
Hotel Matum : Idéalement situé près du Grand Théâtre du Cibao, cet établissement possède un casino, une connexion wifi et se trouve à proximité de plusieurs restaurants. Ses chambres doubles sont spacieuses, climatisées, équipées de la télévision, un minibar, une salle de bains privée, le tout à partir de 60 €.
Hodelpa Centro Plaza : Très bien situé entre le Parque Duarte et le Parque Colón, cet hôtel dispose d'un casino, un restaurant, un bar, une salle de sport, une piscine, une connexion wifi, et propose de très belles chambres doubles climatisées avec téléviseur LCD, balcon, minibar et salle de bains privée à partir de 87 €.
Hodelpa Garden Court : Proche de l'aéroport, cet hôtel luxueux dispose d'une grande piscine, une salle de remise en forme, un centre d'affaires, un restaurant, un bar, et vous propose de belles chambres climatisées avec téléviseur LCD, bureau, minibar et salle de bains privée avec baignoire à partir de 120 € petit déjeuner inclus.
Hodelpa Gran Almirante : A 3 kilomètres au nord du centre historique, cet établissement de grand standing dispose de 3 restaurants, un casino, une piscine extérieure, une salle de sport, un spa, une connexion wifi et une navette gratuite vers l'aéroport. Ses chambres doubles climatisées disposent d'un coin salon, un téléviseur LCD, un bureau, un minibar et une salle de bains privée, le tout à partir de 148 €.
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