Si le cinema latino est dominé par les productions venant d'Argentine, du Brésil, du Mexique, et dans une moindre mesure par les films produits à Cuba, en Colombie, au Chili, au Pérou ou au Venezuela, on découvrira dans d'autres pays latino-américains quelques oeuvres de grande qualité.
Cinéma en Bolivie
Comme sur tout le continent, le cinéma a fait son apparition en
Bolivie à la fin du XIXème siècle, en 1897 avec une projection au Théâtre Municipal de
La Paz.
La Guerre du Chaco entre le
Paraguay et la Bolivie, entre 1933 et 1936, allait devenir le thème central des réalisateurs boliviens.
Il faudra attendre 1948 pour voir le premier long métrage bolivien sonore et en 1949 est réalisé le premier film en couleur, "Donde nació un imperio", un court métrage filmé sur le
lac Titicaca sur l'origine de l'Empire
Inca.
De nombreux films boliviens ont été récompensés dans les festivals internationaux au cours des 40 dernières années, des oeuvres qui pour la plupart traitent des moeurs et des coutumes de ce pays andin.
Parmi les réalisations qui ont obtenu le plus de récompenses on pourra citer "Cuestión de Fe" de Marcos Loayza (1995), "El día que murió el silencio" de Paolo Agazzi (1998), "Dependencia Sexual" de Rodrigo Bellott (2003), "Lo más bonito y mis mejores años" de Martín Boulocq (2005), "Cementerio de Elefantes" de Tonchy Antezana (2008), "Zona sur" de Juan Carlos Valdivia (2009) ou "Los viejos" de Martín Boulocq (2011).
Cinéma en Equateur
C'est le 7 août 1901 à
Guayaquil que le cinéma a fait son apparition en
Equateur et en juillet 1906, on a pu voir au Théâtre Sucre de
Quito le premier film tourné dans le pays : "La Procesión del Corpus en Guayaquil".
Le premier long métrage réalisé en Equateur, "El tesoso de Atahualpa" réalisé par Augusto San Miguel, a été tourné en 1924 et traitait du trésor du dernier empereur Inca.
Pendant longtemps, les productions équatoriennes ont surtout présenté des documentaires, des reportages d'actualités ou touristiques. Ce n'est qu'à partir des années 1960 que le cinéma se développe en Equateur grâce à des coproductions réalisées avec le
Mexique.
La production de longs métrages commence réellement à partir des années 1980, mais il faut attendre les années 2000 pour voir des films équatoriens dans les grands festivals internationaux comme "Crónicas" (Investigations) de Sebastián Cordero (2004), "Qué tan lejos" (Si loin) de Tania Hermida (2006), "Rabia" de Sebastián Cordero (2009) ou Pescador du même Sebastián Cordero (2011).
Cinéma au Guatemala
Le cinéma est arrivé très tôt au
Guatemala puisque la première projection a eu lieu le 26 septembre 1896 à Guatemala Ciudad. Suite à cela, de nombreuses salles sont ouvertes dans la capitale et les premières productions guatémaltèques sont réalisées en 1910.
Malgré l'intérêt de la population pour les films, le pays n'arrive pas à développer une véritable industrie cinématographique. Cependant, des films guatémaltèques réussissent à percer au niveau international comme "Síndrome de la pluricarencia infantil" (1957) et "Angeles con Hambre" (1959) de Marcel Reichenbach, tous deux récompensés de la Palme du meilleur documentaire scientifique au Festival de Cannes.
Cependant, le cinéma guatémaltèque est trop dépendant de son voisin le Mexique qui innonde le marché latino-américain de ses productions, et où les réalisateurs guatémaltèques doivent apporter leurs films pour être révélés.
"El silencio de Neto" de Luis Argueta (1994) est considéré comme le premier film commercial à faire parler de lui au-delà des frontières du Guatemala, participant à plusieurs festivals internationaux.
Plus récemment, quelques films guatémaltèques ont réussi à atteindre le public européen à travers les festivals auxquels ils ont participé comme "Gasolina" (2007), "Las Marimbas del infierno" (2010) et "Polvo" (2012) de Julio Hernández Cordón, ou "Donde acaban los caminos" (2004) de Carlos García Agraz.
Cinéma en Uruguay
En
Uruguay, le cinéma a fait son apparition en 1898 quand l'homme d'affaire Félix Olivier a acquis une caméra pour réaliser le premier documentaire uruguayen, "Carrera de bicicletas en el velódromo de Arroyo Seco". Il faudra attendre 1919 pour voir la sortie du premier film de fiction "Pervanche" réalisé par León Ibáñez.
Mais c'est à partir des années 2000 que le cinéma uruguayen sort véritablement de ses frontières avec des films comme "25 Watts" de Pablo Stoll et Juan Pablo Rebella (2001), Whisky des mêmes réalisateurs en 2004, "El baño del Papa" de César Charlone et Enrique Fernández (2007) ou "Mal día para pescar" d'Alvaro Brechner (2009).
Cinéma dans les autres pays
En ce qui concerne les productions cinématographiques des autres pays latino-américains on pourra retenir le film "Agua Fria" (2010) réalisé par Paz Fábrega et "El camino" (2008) de Ishtar Yasin Gutiérrez (
Costa Rica), "Hamaca Paraguaya" (2006) de Paz Encina ou "7 cajas" (2012) de Juan Carlos Maneglia (
Paraguay), "Jean Gentil" (2010) de Laura Amelia Guzmán (
République Dominicaine) et Israel Cárdenas (Mexique), "Sobreviviendo Guazapa" (2008) de Roberto Dávila (
Salvador), "Anita, la cazadora de insectos" (2001) de Hispano Durón et "No hay tierra sin dueño" (2003) de Sami Kafati (
Honduras), et "La Yuma" (2010) un film réalisé au
Nicaragua par la cinéaste française Florence Jaugey.