C'est en février 1897 que l'histoire du cinéma au Pérou va commencer avec la première projection réalisée avec un cinématographe des frères Lumière à la "Confitería Jardín Estrasburgo", dans un édifice donnant sur la Plaza de Armas de Lima et qui abrite aujourd'hui le "Club de la Unión". Un mois auparavant, des images avaient été projetées avec un Vitascope créé par Thomas Armat et Charles Francis Jenkins.
Les premières images projetées montrent des paysages d'autres pays et ce n'est qu'en 1899 que l'on filme des paysages du Pérou. Peu à peu, les projections ne sont plus réservées à une aristocratie et touche toutes les classes de la société grâce aux projectionnistes ambulants qui parcourent le Pérou.
Au cours des premières années, les films montrent des corridas, des images d'actualité sur lae guerre entre l'Espagne et les Etats-Unis à Cuba, des paysages naturels ou urbains du Pérou.
A partir de 1908 les salles de cinéma se multiplient à Lima et en 1913, le premier film de fiction péruvien, "Negocio al Agua" est projeté au Cinema Teatro.
En 1922, le film "Camino de la Venganza" reflète l'opposition entre la vie saine de la campagne et la capitale avec tous ses dangers, un thème récurrent dans les nombreuses réalisation à venir au Pérou.
C'est dans les années 1930 que le cinéma sonore fait son apparition au Pérou. En 1932 est créée l'Ecole du Cinéma Ambulant dont l'objectif est d'intégrer les populations indigènes de la Cordillère des Andes et de la forêt amazonienne.
Dans les années 1940 le gouvernement tente d'encourager la production cinématographique péruvienne qui doit subir la concurrence des autres pays latino-américains, en particulier du Mexique et des Etats-Unis.
Au cours des années 1950 et 1960, peu de films de fictions sont tournés au Pérou, les producteurs préférant réaliser des documentaires sur les coutumes des peuples andins et même des longs métrages en quechua comme Kukuli (1962) ou Jarawi (1966), basés sur des légendes indiennes.
Malgré des lois décrétées pour encourager le cinéma comme celle de 1962 qui exonère de tout impôts les longs métrages produits au Pérou, les films réalisés dans le pays seront de faible qualité pendant de nombreuses années, sans doute en raison du manque de moyens des producteurs car les prix des billets d'entrée dans les salles sont très bas.
Il va falloir attendre 1985 pour voir le premier film péruvien conquérir le marché international avec la sortie de "La Ciudad y los Perros" (La ville et les chiens) basée sur le roman de Mario Vargas Llosa et adaptée à l'écran par Francisco José Lombardi.
Francisco José Lombardi est un des réalisateurs les plus importants du cinéma péruvien avec des oeuvres comme "La boca del lobo" (1988) qui traite du terrorisme au Pérou au début des années 1980, ou des films mettant en évidence la lutte des classes avec "Caídos del cielo" (1990), "Sin compasión" (1994) ou "Bajo la piel" (1996).
C'est en 1997 que nait le Festival ELCINE de Lima qui va donner une stature internationale au cinéma péruvien.
Après des années de dictature militaire, de conflits armés dans les Andes et de graves troubles sociaux suite à la gouvernance de Fujimori, le cinéma péruvien peut enfin s'exprimer librement dans les années 2000 et des films comme "El Bien Esquivo", "Paloma de Papel" ou "Días de Santiago" remportent des Prix en participant à de grands festivals internationaux.
Découvrez ci-dessous une sélection de films péruviens avec leur propre fiche descriptive (scénario, réalisateur, année de production, acteurs) accompagnée de la bande officielle ou d'un extrait vidéo.
Découvrez ci-dessous la vidéo d'un film sur le Pérou à découvrir : Lima 13, un film réalisé en 2012 par le cinéaste péruvien Fabrizio Aguilar.