La Vallée des Yungas (Valle de los Yungas) se trouve à trois heures à peine au nord-est de La Paz, passant en peu de temps du froid de l'altiplano à la chaleur de la forêt tropicale.
Pour arriver aux Yungas, les bus empruntent une route étroite à flanc de montagne connue sous le nom de "Route des Yungas" ou "Route de la Mort" car il faut avoir parfois le coeur bien accroché quand deux véhicules se croisent sur un axe aussi étroit.
Mais en arrivant dans cette région humide et souvent plongée dans les brumes, à une altitude qui varie de 2 500 mètres dans la Cordillère des Andes Orientale jusqu'à 600 mètres dans le bassin de l'Amazone, c'est l'enchantement.
Les paysages des Yungas sont absolument magnifiques avec leur végétation exubérante où coulent des rivières qui soudainement chutent des précipices.
La vallée se divise en deux zones : les Yungas du Nord et les Yungas du Sud. La route qui vient de La Paz passe par Coroico, Caranavi, Rurrenbaque et Santa Rosa au bord du Rio Ichilo.
Cette région tropicale fournit à la capitale bolivienne les fruits et autres plantes tropicales, la zone étant propice aux cultures de café, canne à sucre, chayote, maïs, bananes, etc... et même la coca si chère aux indiens aymaras et quechuas.
Dans cette forêt tropicale on peut y observer une faune très riche. De nombreux hôtels et pensions hébergent les touristes venus pratiquer le kayak sur le Rio Coroico ou descendre en raft la rivière.
A partir de Coroico on descend vers les terres les plus chaudes des Yungas. On y découvrira plusieurs communes comme celles de San pedro et Puerto Leon juchées à 700 mètres au dessus du niveau de la mer (rappelons que La Paz se situe à 4.000 mètres d'altitude à 3 heures de là), puis Caranavi, Alcoche Teoponte et Puerto Ballivian à 600 mètres d'altitude, et enfin Puerto Linares a 400 mètres.
A Chulumani et Yanacachi, dans le sud des Yungas, on se retrouve en parfaite harmonie avec la nature, s'échappant du béton de la Capitale bolivienne. C'est un véritable paradis pour les amoureux de la randonnée au coeur de paysages tropicaux.
Lors de vos excursions dans les Yungas vous découvrirez de nombreux oiseaux de toutes les couleurs, d'énormes papillons, des singes, des caïmans... une faune que vous ne soupçonniez pas en quittant le climat froid de La Paz.
La Route de la Mort : La route actuelle qui mène de La Paz à Coroico est goudronnée et permet aux minibus de faire le trajet en 3 heures, permettant aux véhicules d'éviter la célèbre "Route de la Mort", une section de 64 kilomètres qui est devenue désormais une attraction touristique.
Les plus intrépides d'entre vous descendront la "Route de la Mort" en VTT, passant de l'Altiplano à une altitude de 4 650 mètres (La Cumbre) à la région tropicale de Yolosa située à 1 100 mètres d'altitude en atteignant une vitesse de 70 km/h. Votre périple se terminera à Coroico où vous profieterez de la douceur du climat de cette petite commune pour vous remettre de vos émotions.
Plusieurs agences de voyages spécialisées à La Paz proposent cette activité, mais sachez avant toute chose que cette route à flanc de montagne et véritablement très dangereuse puisqu'elle ne comporte qu'une seule voie qui n'atteint parfois que les 3 mètres de largeur, avec très peu de glissières de sécurité et des courbes très prononcées. Il faut savoir également que c'est une zone où les pluies et les brumes sont très fréquentes, rendant la route très glissante.
La Route des Yungas a été construite par des prisonniers paraguayens dans les années 1930 lors de la Guerre du Chaco (1932-1935). Depuis sa création, on a comptabilisé en moyenne 209 accidents par an et 96 décès. Après la création de la nouvelle route entre Chusquipata et Yolosa, le nombre d'accidents a diminué sur la "Route de la Mort" mais le bilan s'élevait quand même en 2011 à 114 accidents et 42 décès.
Coroico : Coroico sera pour beaucoup de voyageurs le point de départ de nombreuses excursions dans les Yungas. Cette petite commune située à 110 kilomètres au nord-est de La Paz dispose en effet d'une bonne infrastructure touristique avec ses hôtels, ses restaurants et ses agences de voyages locales qui vous proposeront différentes randonnées.
A une altitude de 1 500 mètres, Coroico se trouve entre deux mondes et depuis la petite bourgade au climat très doux on apperçoit les cimes enneigées des Andes même si on se trouve aux portes de la forêt ammazonienne.
Coroico se trouve dans une région où la biodiversité est incroyable avec des colibris et des papillons qui virevoltent jusqu'au centre de cette petite commune de 6 000 habitants.
Pozas del Vagante : A quelques kilomètres de Coroico on découvrira un des meilleurs endroits pour profiter de la rivière en se baignant dans les piscines naturelles aux eaux cristallines des Pozas del Vagante. C'est une excursion que l'on peut faire en taxi mais aussi à pied, traversant les plantations d'arbres fruitiers et de coca avant d'arriver dans la forêt peuplée de papillons et d'oiseaux de toutes les couleurs. Une fois sur place on se baignera dans "Les Piscines du Vagabond" ou dans la rivière, puis on pourra poursuivre le chemin en amont pour découvrir un petit canyon caché dans la forêt et qui fera office de jacuzzi grâce à la force des eaux.
Cerro Uchumachi : Coroico se trouve sur les flancs de l'Uchumachi, une montagne de 2 500 mètres d'altitude qui offre depuis sont sommet plat des vues magnifiques sur la petite commune, la Vallée San Juan et la Cordillère Royale. C'est une excursion très appréciée des randonneurs qui arriveront au sommet le plus proche après trois heures d'ascension, traversant une aire protégée à partir de 2 100 mètres d'altitude (Chutokollo Uchumachi) où abondent les orchidées.
Au sommet on contemplera le paysage et on découvrira des sites où les Indiens Aymaras réalisent leurs rituels pour remercier la Pachamama (la Terre Mère) et le mont Uchumachi.
On peut également faire le tour de l'Uchumachi en voiture, traversant des zones boisées et des plantations de café avant de faire une pause à la Laguna Verde pour s'y baigner. En poursuivant la route on découvrira de belles cascades qui vous inviteront encore une fois à vous raffraîchir.
El Choro : El Choro est un des chemins précolombiens les plus connus et qui fait le bonheur des amateurs de trekking qui, en trois jours, vont passer des cimes des Andes à près de 5 000 mètres d'altitude aux Vallées tropicales à 1 100 mètres. Sur ce Chemin de l'Inca utilisé jadis pour transporter des produits tropicaux vers les villages de l'Altiplano, vous découvrirez une diversité de paysages incroyables, traversant une partie de la Cordillère Royale, découvrant des petites communautés indigènes, traversant des plantations de coca, de café et d'arbres fruitiers, avant d'atteindre El Chairo où se termine le trek et d'où on prendra un bus pour rejoindre Coroico.
Ce trek commence à La Cumbre, à 4 900 mètres d'altitude, que l'on rejoint depuis La Paz avec les bus qui se rendent à Coroico. Durant la première journée ce sera 2 000 mètres de descente jusqu'à Challampa, abandonnant les chemins enneigés pour les vertes prairies. Le jour suivant on franchira des rivières sur des ponts suspendus, on traversera la forêt au milieu des fougères géantes et des orchidées pour arriver jusqu'à El Choro. Le dernier jour on poursuivra son chemin jusqu'à Sandillani connue pour son Jardin Japonais, un jardin aménagé par un japonais qui vit à cet endroit depuis plus de 40 ans. Depuis Sandillani ce sont encore trois heures de descente au coeur d'une végétation exubérante avant d'arriver à El Chairo, point final de ce magnifique trek.
Charobamba : Charobamba est un petit village au milieu de la végéation tropicale su Parc National Cotapata. Pour s'y rendre depuis Coroico on prendra un moyen de transport jusqu'à Yolosita (en 30 minutes) ou on fera le trajet à pied par un sentier (en 1h30). Après avoir franchi un pont suspendu en bois, on atteindra Charobamba en grimpant par un chemin qui traverse la forêt. On pourra pousuivre sa randonnée jusqu'à Polo Polo, descendre par les champs de coca, traverser la rivière en franchissant un autre pont suspendu, et poursuivre son chemin jusqu'à Tocaña.
Charobamba est un village qui a accueilli une communauté juive qui avait fui l'Allemagne nazie et l'Autriche au début des années 1940. Cette communauté fut accueillie par le Gouvernement Bolivien qui leur accorda des terres pour qu'ils les cultivent à Charobamba et Polo Polo. Ironie de l'Histoire, c'est à une cinquantaine de kilomètres de Charobamba que s'était installé quelques années plus tard Klaus Barbie qui s'était échappé après la Seconde Guerre Mondiale et qui participa avec certains gouvernements boliviens à la répression de mouvements populaires indigènes.
Tocaña : Tocaña est une communauté afro-bolivienne connue pour être le berceau de la Saya, une danse et une musique qui puisent leurs origines dans la culture traditionnelle des esclaves africains et des indiens Aymaras. Le meilleur moment pour se rendre dans cette communauté c'est donc quand une fête y est organisée pour voir ses habitants danser et chanter, des danses et des chants qui vous donneront l'impression d'être passé de la Bolivie au Sénégal en quelques kilomètres.
Les esclaves africains sont arrivés dans les Yungas quand les colons espagnols se sont rendus compte qu'ils ne supportaient pas l'altitude et le frois des mines de Potosi. Dans cette région tropicale ils étaient donc plus à leurs aises et travaillaient dans les champs pour approvisionner en aliments les travailleurs des mines. Suite à la Révolution de 1952, les habitants de Tocaña ont décidé de fonder leur propre communauté dirigée par le "Roi Bonaficius Ier". Aujourd'hui c'est son frère, le "Roi Bonifacius II" qui est à la tête de la communauté.
Cascade Perolani : Dans une vallée proche de Tocaña, on pourra voir la Cascade Perolani depuis la route qui relie le village à Mururata. On apperçoit la cascade de loin mais pas sa base, et selon les habitants de Tocaña ce serait stupide d'y aller puisque c'est la maison du Diable.
D'après la légende, des mules chargées d'or et guidées par des jésuites disparurent dans le puits creusé dans la roche par la cascade. Beaucoup se seraient aventuraient jusqu'au puits pour découvrir le trésor des jésuites, mais personne n'aurait survécu.
On ne peut pas certifier que ces histoires soient réelles, mais il est recommandé aux visiteurs d'être prudent s'ils souhaitent s'approcher de la cascade Perolani et de le faire avec un guide.
Supay Punku : Au milieu de la fotêt vierge, au nord-ouest de Coroico, Supay Punku est un profond canyon dont les murs se rejoignent pour former une sorte de grotte. Supay Punku veut dire "La Porte du Diable", et ceux qui entreprendront cette randonnée comprendront vite pourquoi quand il leur faudra marcher plusieurs heures dans la forêt dense et dans les eaux de la rivière qui mène au canyon. Il faut donc bien l'avouer, ce n'est pas une excursion facile, mais les aventuriers qui la feront découvriront des paysages magnifiques et pourront se détendre et se raffraichir dans les nombreuses piscines naturelles creusées par les cascades au milieur de la forêt.
Pour faire cette randonnée il faut partir de Suapi que l'on rejoindra en bus ou en taxi. Il est conseillé de partir très tôt le matin pour avoir le temps de visiter la Cascade du Paradis et le canyon de Supay Punku dans la journée.
Kori Huayku : C'est une des plus belles vallées de la région, une zone très peu habitée avec une végétation tropicale exubérante. Ce Chemin de l'Inca commence à Yolosa, où se termine la Route de la Mort. Au bout de deux heures de marche à travers des paysages impressionnants, on découvrira un canyon spectaculaire où l'eau de la rivière coule avec force. Au retour, on peut reprendre le même chemin ou se diriger vers Coroico Viejo qui avait été fondée par les espagnols le long de la rivière Kori Huayku, "La Vallée d'Or" en langue Aymara, avant de se replier sur l'actuelle Coroico suite aux attaques incessantes des indiens.
Au cours de cette excursion vous pourrez visiter une mine d'or abandonnée, nager dans la rivière, observer les perroquets et autres animaux sauvages qui semblent les seuls êtres vivants de cette région.
Puente Armas : Sur la route de Coroico à Caranavi, on s'arrêtera à Choro pour découvrir les cascades de Puente Armas. Puente Armas est un vieux pont en fer qui traverse la rivière Coroico et qui a donné son nom à toute cette région très boisée et possédant de belles casacades qui font le bonheur des randonneurs et des adeptes du canyoning et du rafting.
La cascade la plus impressionnante est celle du Río Cajón qui se trouve à 100 mètres de la route. C'est une belle cascade qui chute avec force dans un vaste lagon où les randonneurs peuvent se baigner pour se raffraîchir et se détendre.
Caranavi : A 76 kilomètres de Coroico, Caranavi est une commune de 21 000 habitants située sur la route qui relie La Paz à Rurrenebaque. Grâce à sa situation stratégique dans les Yungas, Caranavi est considérée comme la Porte de l'Amazonie et la capitale du café bolivien.
Caranavi se trouve à 976 mètres d'altitude et se trouve entourée de plantations de café qui prospèrent grâce au micro-climat de la région et à l'altitude (de 800 à 1 800 mètres). Mise à part la visite des plantations de café, Caranavi offre de nombreuses attractions aux touristes qui souhaitent découvrir la faune et la flore de la région. Parmi ces attractions on citera les Cascades de Quijarro, de belles chutes d'eau d'une hauteur de 50 mètres entourées par la végétation tropicale.
Chulumani : A 80 kilomètres au sud-est de Coroico, on découvrira la petite ville de Chulumani, la capitale des Yungas du Sud. Située à 1 740 mètres d'altitude, Chulumani se trouve au milieu de grandes plantations d'orangers, de bananiers, de café et de coca. C'est aussi le lieu d'arrivée du Trek du Takesi (ou Trek de l'Inca), une randonnée d'une cinquantaine kilomètres qui commence à la mine de San Francisco, passe par le mont Takesi (3 800 m.) pour descendre vers les Yungas en passant par Kacapi et Yanacachi.
Comme à Tocaña, Chulumani possède une importante communauté afro-bolivienne qui apporte un cachet spécial à la petite cité très appréciée des touristes pour sa tranquillité, la beauté de ses paysages avec ses cascades et ses randonnées aux alentours. Parmi les curiosités à voir à Chulumani on ne manquera pas de visiter le "Castillo del Loro", un petit château que s'était fait construire le président bolivien José Luis Tejada Sorzano en 1935, en pleine guerre du Chaco.
Irupana : A 30 kilomètres au sud de Chulimani se trouve la petite bourgade d'Irupana, la deuxième commune a plus peuplée des Yungas du Sud juchée à 1 920 mètres d'altitude. C'est 1746 que la cité fut fondée par les espagnols qui cherchaient le meilleur lieu pour s'installer et exploiter les richesses minières de la région.
Le 5 août tous les habitants d'Irupana et des alentours fêtent la Vierge des Neiges appelée aussi "Mamita de las Nieves", une fête qui attire également de nombreux touristes. Pour les sportifs, sachez aussi qu'Irupana est le paradis du parapente, une activité qui vous permettra de découvrir la très belle cité et les Yungas du Sud depuis le ciel.
Rurrenabaque : C'est au nord des Yungas que l'on découvrira Rurrenabaque, une petite ville de 17 000 habitants du département de Beni, la porte d'entrée au Parc National Madidi qui attire de plus en plus de touristes grâce à sa très riche biodiversité.
Si vous prévoyez de voyager en Bolivie au mois de février, il faut savoir qu'une grande fête est organisée le 2 février en hommage à la Vierge de la Chandeleur, anniversaire de la fondation de Rurrenabaque en 1844. Combats de coqs, corridas, courses de chevaux, tir à l'ac et compéritions entre bateaux sur le río Beni sont au programme des réjouissances. La fête commence la veille par un feu d'artifice et dure trois jours. Il faudra bien sûr réserver à l'avance votre hébergement à Rurrenabaque si vous prévoyez d'y aller durant ces fêtes.
D'autres fêtes sont organisées à d'autres dates comme la Fiesta de Beni le 18 novembre et qui est célébrée dans tout le département, La Foire Artisanale qui a lieu le premier week-end de septembre et au cours de laquelle vous découvrirez de nombreux objets artisanaux et qui sera l'occasion de déguster des spécialités de la région. Sachez cependant que des fêtes sont organisées tous les dimanches à Rurrenabaque, vous permettant d'apprécier non seulement l'artisanat de la région mais aussi les danses et la musique des communautés indigènes.
Parc National Madidi : On estime que le Parc National Madidi compte plus de 1 000 espèces d'oiseaux, soit 10% de toutes les espèces de la planète. On y a comptabilisé 192 espèces de poissons, 71 de reptiles et 156 de mammifères dont le Mono Titi, une espèce de singe très rare. Quant à la flore, ce sont 4 838 espèces de plantes qui ont été recensées sur cette aire protégée. Autant dire que le Parc National de Madidi est un véritable paradis pour les amateurs d'écotourisme qui pourront voir évoluer dans leur habitat naturel des ours à lunettes, des chats des Andes, des pumas, des jaguars, des cerfs andins, des pécaris, des loutres géantes et toute une variété de singes comme les atèles noirs (ou singes araignées) et les singes hurleurs. Le parc compte également de nombreux oiseaux de tout type, une très grande quantité de batraciens et autres amphibiens, ainsi que de nombreux reptiles comme les boas, les anacondas, les caïmans et les tortues aquatiques. Les touristes étrangers qui souhaitent visiter le Parc National Madidi devront payer un droit d'entrée de 125 Bolivianos.
Réserve Pilón Lajas : Mais le Parc National Madidi n'est pas la seule attraction à proximité de Rurrenabaque. On pourra également accéder en bateau ou par la route à la "Réserve de la Biosphère et Terre Communautaire d'Origine Pilón Lajas", une aire protégée qui regroupe une douzaine de communautés Mosetene, T'simane et Tacana vivant en parfaite harmonie avec la nature. Cette réserve de 4 000 km² reçoit moins de visiteurs que le Parc National Madidi, mais sa faune et ses paysages sont tout aussi impressionnants. On y verra par exemple des espèces menacées comme le Tapir sud-américain, l'Ours Andin ou la Loutre Géante.
Pampas del Yacuma : Au départ de Rurrenabaque, on se dirigera au nord-est en direction des Pampas de Santa Rosa del Yacuma, une autre réserve protégée autour de la petite municipalité de Santa Rosa del Yacuma.
La rivière Yacuma traverse les plaines marécageuses de cette région en faisant de nombreux méandres. C'est une région où la végétation est très dense en raison des pluies abondantes de l'été, et de nombreuses espèces animales y ont trouvé refuge. On y découvrira également des lagunes et des îles où la faune abonde, le lieu idéal pour pêcher ou observer de nombreux oiseaux, reptiles ou mammifères. Parmi les espèces les plus notables des Pampas del Yacuma on citera les caïmans, des dauphins roses d'eau douce, les capibaras, les singes écureuils (ou saïmiris), ou les jabirus (connus aussi sous le nom de batos ou tuyuyus). Le droit d'entrée aux Pampas del Yacuma est de 150 Bolivianos pour les touristes étrangers.
Les Yungas sont facilement accessibles depuis La Paz puisque la ville de Coroico qui servira de camp de base pour la visite de la région ne se trouve qu'à 3 heures de route en minibus. Ces minibus partent du quartier de Villa Fatima à La Paz, au nord de la Plaza Villaroel, depuis le Terminal Provisional de Minasa. On aura le choix entre plusieurs compagnies comme Totai, Yungueña, Tunki tours ou Coroico Tours qui partent pratiquement toutes les heures une fois le minibus rempli. Ces minibus peuvent transporter jusqu'à 14 personnes et le prix du ticket coûte environ 25 Bolivianos.
Pour aller à Rurrenabaque depuis La Paz on aura le choix entre le bus et l'avion. En avion, la compagnie propose 4 vols par jour entre La Paz et Rurrenabaque, le trajet ne durant que 40 minutes et le billet simple cooûtant 95 Dollars US (70 €). TAM (Transporte Aereo Militar) propose un vol par jour entre les deux villes (sauf le samedi), le billet coûtant 470 Bolivianos soit environ 50 €.
Par la route, le voyage entre La Paz et Rurrenabaque en bus dure environ 20 heures et les bus partent du quartier de Villa Fatima à La Paz. Si le voyage est long le prix du ticket vous fera faire cependant de belles économies puisqu'il n'est que de 80 à 90 Bolivianos (9 € environ), et vous pourrez découvrir de merveilleux paysages tout au long du trajet.
De Coroico vous rejoindrez Rurrenabaque en minibus pour 70 Bolivianos avec les compagnies Trans-Totaï ou Palmeras qui vous transporteront jusqu'à Yolosita pour monter dans les bus qui viennent de La Paz. Comptez environ 20 heures de voyage pour rejoindre Rurrenabaque.
La plupart des touristes qui visitent les Yungas choisissent un hébergement à Coroico et Rurrenabaque, partant de ces deux villes pour découvrir les sites les plus intéressants de la région. Pour se déplacer ils auront le choix entre les taxis, les trufis (taxis collectifs), les minibus, les camions, le cheval, le vélo et bien sûr la marche à pied.
Comme c'est une région qui attirera surtout les amateurs de randonnées, la marche sera le moyen de transport le plus utilisé pour découvrir les trésors cachés autour de Coroico et Rurrenabaque, utilisant parfois les minibus très bon marché pour vous approcher des communes les plus éloignées, ou les camions sur les routes les moins fréquentées.
Il existe de nombreux hébergements à Coroico et Rurrenabaque, les deux villes qui vous permettront de rayonner dans les Yungas. Cela va de la petite pension sans prétention aux hôtels plus luxueux disposant de la piscine et de nombreuses commodités, en passant par d'adorables bungalows ou cabanes situés dans un bel environnement.
Pour ceux qui prévoient de faire du trekking pendant plusieurs jours, il ne faudra pas oublier d'emporter ou de louer une tente car tous les villages que vous traverserez ne possèdent pas d'hébergement pour les touristes.
Vous trouverez ci-dessous une liste d'hôtels conseillés à Coroico, Rurrenabaque et les villages les plus éloignés car il peut être intéressant d'y passer une nuit pour mieux profiter de l'ambiance des lieux. A noter que les hôtels signalés "Grand Luxe" siont des établissements très confortables et très bien situés pour des tarifs vraiment très accessibles.