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Octavio Paz (Mexique)



Octavio Paz

Octavio Paz : Biographie


Octavio Paz est né le 31 mars 1914 à Mexico. Son grand-père paternel était un intellectuel libéral d'importance, et il fut l'un des premiers auteurs à écrire des romans ayant pour thème majeur les Indiens.
Grâce à son grand-père et à sa généreuse bibliothèque, Octavio Paz entra très tôt en contact avec la littérature et la culture des civilisations précolombiennes.
Comme son grand-père, le père d'Octavio était un journaliste politique très actif qui, avec d'autres intellectuels progressistes, rejoignit le mouvement dirigé par Emiliano Zapata.

Octavio a fait ses études à la Faculté de Droit, de Philosophie et de Lettres de L'Université Nationale Autonome de Mexico (UNAM) où il fait la rencontre d'Elena Garro qu'il épousera en 1938.

Très jeune, Octavio Paz commence à écrire, et en 1937 il voyage à Valence (Espagne) pour participer au Second Congrès International des Ecrivains Anti-Fascistes pendant la Guerre d'Espagne entre les Nationalistes dirigés par le Général Franco et les Républicains.
Il revient au Mexique en 1938, épouse Elena qui n'a que 17 ans, et devient l'un des fondateurs du journal "Taller", un magazine qui signale l'émergence d'une nouvelle génération d'écrivains au Mexique et une nouvelle sensibilité littéraire.

En 1943 il voyage aux Etats-Unis où il s'immerge dans la Poésie Moderne Anglo-américaine. Deux ans plus tard il entre dans le corps diplomatique mexicain et se retrouve en France, où il écrit son étude fondamentale sur l'identité mexicaine, "Le labyrinthe de la solitude". En outre il participe activement, avec André Breton et Benjamin Peret, à des publications émanent des mouvements surréalistes.

En 1959, Octavio Paz se sépare d'Elena et vivra quelques années avec Bona Tibertelli de Pisis, une artiste peintre française née à Rome.
En 1962, Octavio Paz est nommé Ambassadeur du Mexique en Inde. C'est un moment important de sa carrière pendant lequel il écrit plusieurs livres dont "Versant Est" (Ladera Este).
En 1965, sa relation avec Bona prend fin et, un an plus tard Octavio Paz épouse la peintre française Marie José Tramini qui sera sa muse jusqu'à la fin de ses jours et a qui il dédiera quelques uns de ses plus beaux poèmes érotiques publiés dans son libre "Versant Est".

Après la mort d'Octavio, Marie José Tramini racontera une anecdote qui démontre bien ce qu'elle représentait pour l'auteur. "Nous étions dans un avion et on me demanda quelle profession j'excerçais. Mais je ne savais pas quoi mettre et j'ai demandé à Octavio : Qu'est-ce que je mets ? Femme au foyer ? Je ne suis pas une femme au foyer. Artiste ? Je ne veux pas jouer les prétentieuses. Alors ? Il me répondit : Mets muse".

En 1968, il proteste contre la violente répression de son gouvernement contre les étudiants de Tlatelolco durant les Jeux Olympiques de Mexico.
Depuis lors, Octavio Paz se consacre à son travail d'éditeur, ayant fondé deux revues consacrées aux Arts et à la Politique : "Plural" (1971-1976) et "Vuelta" (1976).
En 1980 il reçoit le titre de Docteur Honoris Causa de l'Université de Harvard. Il reçoit le Prix Cervantes en 1981, la plus prestigieuse récompense du monde hispanophone, et le prestigieux Prix Neustadt en 1982.

Mais sa plus grande récompense, c'est en 1990 qu'il l'obtient. Octavio Paz reçoit le Prix Nobel de Littérature.

Politiquement, Octavio Paz a toujours dénoncé les violations des droits de l'homme commises par les régimes communistes, ce qui lui attira l'animosité d'une partie de la Gauche Latino-Américaine et de quelques groupes d'étudiants.
Mais Octavio Paz ne ménageait pas non plus les régimes capitalistes et n'hésitait pas à critiquer les exactions de Salinas de Gortari ou les abus de pouvoir d'Ernesto Zedillo, deux présidents mexicains.

Après un incendie qui ravagea une partie de sa bibliothèque, Octavio Paz fut installé dans une maison du quartier de Santa Catarina, une délégation de la ville de Mexico. Malade, c'est là que le célèbre auteur mexicain s'éteindra le 19 avril 1998.

Quand il s'éteint cette année là, les plus grands auteurs actuels sont unanimes pour lui rendre hommage : "Je crois qu'avec Octavio Paz disparaît une des plus grandes figures de la culture contemporaine. En tant que poète, essayiste, penseur et conscience civique, il a laissé une trace profonde et des admirateurs et des adversaires émus par ses idées, ses images esthétiques, et les valeurs qu'il défendait avec intelligence et passion..." (Mario Vargas Llosa).

Découvrez deux magnifiques poèmes (en espagnol) d'Octavio Paz :
- Niña
- El Pájaro


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