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El pájaro - Octavio Paz



Octavio Paz

El pájaro


Pour symboliser l'éternité et la liberté de la conscience, Octavio Paz fait allusion aux éléments naturels, la description de la nature elle-même à travers des mots abstraits comme le silence ou la transparence.

L'homme et la nature se confondent et c'est ce qui fait de l'homme un être simple, contemplatif, profond et réfléchi. Dans cet état l'homme parvient à se calmer, rire, pleurer, rêver... en résumé : vivre.

L'auteur cherche certainement le calme à travers les éléments qu'il mentionne dans son poème, dans cette quiétude apparente où rien ne passe si ce n'est le temps.

Mais perturbé soudainement par le chant d'un oiseau assimilé à une flèche, l'homme finit par se réveiller en brisant sa tranquillité pour le mettre en face de la mort.

Pour cesser de penser à la réalité et commencer à la sentir, il suffit donc à l'homme de se rendre compte de sa mortalité.

El pájaro

En el silencio transparente
el día reposaba:
la transparencia del espacio
era la transparencia del silencio.
La inmóvil luz del cielo sosegaba
el crecimiento de las yerbas.
Los bichos de la tierra, entre las piedras,
bajo la luz idéntica, eran piedras.
El tiempo en el minuto se saciaba.
En la quietud absorta
se consumaba el mediodía.

Y un pájaro cantó, delgada flecha.
Pecho de plata herido vibró el cielo,
se movieron las hojas,
las yerbas despertaron...
Y sentí que la muerte era una flecha
que no se sabe quién dispara
y en un abrir los ojos nos morimos.

L'oiseau

Dans le silence transparent
le jour se reposait :
la transparence de l'espace
était la transparence du silence.
La lumière immobile du ciel calmait
la croissance des herbes.
Les créatures de la terre, entre les pierres,
sous une lumière identique, étaient des pierres.
Le temps était immédiatement repu.
Dans la quiétude absorbée
le midi se consumait.

Et un oiseau chanta, flêche légère.
Poitrine d'argent blessée vibra le ciel,
les feuilles bougèrent,
et les herbes se réveillèrent...
Et je sentis que la mort était une flèche
dont on ne sait qui la tire
et en un clin d'oeil nous mourons.


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