C'est en décembre 1930 que le cinéaste russe Sergueï Eisenstein débarque au Mexique dans le but de faire un grand reportage en se basant sur la richesse culturelle du pays et en ayant pour guides trois des principaux artistes mexicains : José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros et Diego Rivera.
Sergueï Eisenstein va alors parcourir le Mexique du nord au sud, tournant des dizaines de kilomètres de pellicule que lui confisquera son producteur (Upton Sinclair) en 1932 en décidant d'interrompre le financement du tournage.
Tout ce matériel représentant entre 30 et 50 heures de tournage restera pendant de nombreuses années à Hollywood avant de se retrouver au Musée l'Art Moderne de New York.
Ce n'est que dans les années 1970 que les Etats-Unis cèdent les pellicules à la Russie et c'est le réalisateur Grigori Aleksandrov qui va alors monter le film pour la première fois malgré la disparition de Eisenstein et Tissé.
Grigori Aleksandrov va alors s'attacher à reconstruire le scénario voulu par Eisenstein, une structure en quatre épisodes accompagnés d'un proloque et d'un épilogue.
- Le prologue nous montre des images du Mexique Précolombien, notamment sur la civilisation Maya au Yucatan.
- Avec l'épisode "Sandunga" on découvre les préparatifs d'un mariage indigène à Tehuantepec.
- "Fiesta" nous décrit le rituel de la "Fiesta Brava" le jour de la célébration de la Vierge de Guadalupe avec un véritable combat mené par le torero David Liceaga Maciel.
- "Maguey" met en scène la tragédie de Sebastian, un paysan qui s'était rebellé contre son patron qui avait abusé de sa jeune épouse María". Pourchassés, Sebastian sera tué et María tiendra le corps de son mari serré contre elle.
- "Soldadera", un épisode qui n'a pas été filmé par Eisenstein, devait présenter le sacrifice d'une femme révolutionnaire.
- Quant à l'épilogue, connu sous le titre de "Día de los Muertos" (Jour des Morts), il fait allusion au syncrétisme religieux qui existe au Mexique au sujet de la mort.
Personne ne sait vraiment ce qu'aurait été cette oeuvre si elle avait été terminée par Eisenstein, mais le film présenté par Grigori Aleksandrov est une grande illustration des moeurs et des coutumes du Mexique, un véritable chef d'oeuvre du cinéma du Mexique.
Découvrez ci-dessous un extrait du film "Que viva Mexico !" avec l'épisode "Sandunga" réalisé par le cinéaste russe Eisenstein.
Découvrez ci-dessous une sélection de films mexicains avec leur propre fiche descriptive (scénario, réalisateur, année de production, acteurs) accompagnée de la bande officielle ou d'un extrait vidéo.