La Cumbia est un style musical originaire de la Colombie et de Panama qui s'est ensuite répandu dans d'autres pays d'Amérique Latine comme le Venezuela, le Mexique, le Salvador, l'Equateur, le Pérou ou l'Argentine.
La danse est une synthèse des rythmes hérités des trois cultures qui composent la population comombienne, c'est à dire indigène, africaine et espagnole.
Très sensuelle, la cumbia reprend beaucoup de caractéristiques venant des danses africaines comme les tambours qui vont marquer le rythme accompagnés par des instruments d'origine indigène comme les maracas, les bongos, les ocarinas, les flûtes de roseau ou les gaïtas.
Selon les spécialistes, le mot "cumbia" aurait deux origines : l'une venant des Bantous vivant sur l'île de Bioko en Guinée Equatoriale et qui dansaient le "Cumbé", l'autre dérivant d'un mot utilisé à Cuba, "Cumbancha" qui désigne une fête populaire.
Selon certains spécialistes c'est dans la vallée du fleuve Magdalena en Colombie, sur les terres des Pocabuy, que serait née la Cumbia. Mais d'autres affirment que la "Mère de toutes les danses caribéennes" auraient été créée à Cartagena de Indias puisque c'était le port d'entrée des colons venus d'Espagne.
Ce qui est sûr, c'est l'origine africaine de cette danse et qu'elle a du naître là où se trouver les esclaves noirs qui cherchaient à extérioriser leurs préoccupations et à se mettre en relation avec les indigènes et les colons espagnols, c'est à dire près de la côte de la Colombie.
Les esclaves des colonies utilisaient les "Areitos", des danses accompagnées de chants qui servaient à mémoriser les événements et les personnages les plus importants de leur histoire.
A ses débuts, la Cumbia était interprétée avec des flûtes de roseau, la gaïta, le guache, les maracas et les tambours. la danse originale consistait à tourner autour du groupe de musiciens, les femmes portant une bougie dans chaque main pour faire fuir les mâles qui les harcelaient avec des mouvements très explicites quant à la teneur de leurs intentions.
C'est le 16 avril 1877 que fut créée la "Cumbia Soledeña" qui serait le premier groupe de Cumbia en Colombie et dont une des chansons les plus connues est "Pa gozá el carnaval" qui animait le Carnaval de Barranquilla pendant es huit jours que duraient la fête.
Selon le célèbre écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, la première Cumbia serait la "Cumbia Sampuesana" composée par José Joaquín Bettín Martínez, une chanson qu'aprécie bbeaucoup l'écrivain colombien.
Pour les musicologues, il faut faire la différence entre la Cumbia et la Cumbiamba. La première est jouée avec un groupe autour duquel les femmes dansent autour en portant des bougies, tandis que la Cumbiaba a incorporé l'accordéon et la flûte de réseau, les femmes abandonnant les bougies.
En 1942, une radio de Bogotá commence à diffuser une nouvelle mélodie connue de tous et aux paroles très grivoises : "Se vá el Caimán.. Se vá el Caimán....", une chanson écrite par José María Peñaranda Márquez. Cette chanson amusante va provoquer un véritable scandale parmi la société traditionnelle de Bogotá qui considère ce nouveau rythme immorale et demande qu'on cesse de diffuser cette chanson indécente.
Mais c'est tout le contraire qui va se passer. La chanson très apréciée des classes populaires ne cesse de passer sur les ondes et va même se propager dans toute l'Amérique Latine.
Avec ses racines africaines, la Cumbia est alors considérée comme un genre musical qui a su s'imposer comme le jazz aux Etats-Unis, mais avec ses propres caractéristiques latino-américaines.
A partir des années 1940, ce sont des chanteurs et des orchestres colombiens qui vont diffuser la Cumbia dans les autres pays d'Amérique Latine comme l'Argentine, le Salvador, le Mexique, le Pérou, l'Equateur, le Chili ou le Venezuela.
Parmi ces artistes on citera Lucho Bermúdez qui fera sa première sortie internationale en 1946 à Buenos Aires et dont la chanson la plus connue est "Danza Negra", Los Corraleros de Majagual qui ont formé un grope folklorique en 1962, et Los Hispanos qui se sont formés en 1964 à Medellin.
En 1960, le clarinettiste colombien Juan Bautista Madera Castro compose la version instrumentale de "La Pollera Colorá" qui sera chantée ensuite par Mirna Pineda dite "La morena maravillosa". Cette chanson sera un véritable succès à tel point d'être considérée comme le deuxième hymne national du pays.
Comme la Salsa ou le Merengue, la Cumbia populaire se danse en couple et d'une manière différente de la Cumbia folklorique colombienne. Elle se caractérise par un délicieux va et vient, le mouvement des hanches, des pas courts et de nombreux tours sur soi-même.
Pou résumer, le pas de base est le même que pour la Salsa, mais le rythme est différent : 123... 123 ... un pas en arrière, un pas sur place un pas en avant... une pause pour transférer le poids du corps sur l'autre pied et on recommence.
Pour varier ce pas de danse très basique on altènera avec le pas latéral apapelé pas chassé. On déplace le pied vers la gauche tandis que le droit suit le mouvement en traînant sur le sol, on répètre cette action avant de repartir dans l'autre sens.
On n'oubliera pas le pas croisé : un pas vers la gauche avec le pied gauche, ramener le pied droit vers la gauche en le plaçant devant l'autre pied, puis déplacer le pied gauche vers la gauche et ramener le pied droit contre le pied gauche dans un quatrième temps.
Pour mieux vous rendre compte de la façon de réaliser ces pas de danse, regardez avec attention cette vidéo ci-dessous et tentez de reproduire les mouvements des danseurs.
Découvrez ci-dessous une sélection des meilleurs artistes de Cumbia et quelques unes de leurs oeuvres les plus connues :
Découvrez ci-dessous le vidéo clip de "La mentirosa" interprétée par "La Sonora Dinamita" :