Des milliers de vols ont été annulés jeudi 15 et vendredi 16 avril, et la situation ne semble pas meilleure pour le samedi. Le nuage de cendres qui se déplace au-dessus de l’Europe du nord a créé des perturbations sans précédent dans le ciel européen.

Les vols annulés par les compagnies, sur décision des autorités de la sécurité aérienne, laissent cloués au sol des dizaines de milliers de passagers qui se préparaient soit à partir en vacances, soit à rentrer, ou qui voyagent pour raisons professionnels.

Si les aéroports et les compagnies aériennes tentent de faire de leur mieux pour aider les passagers désorientés, la situation est pour le moins compliquée.

La question que beaucoup de monde se pose est de savoir si les compagnies aériennes vont rembourser les billets d’avion des passagers qui devront renoncer à leur voyage, ou s’ils recevront des indemnités comme cela est généralement prévu en cas de retard du vol ou d’annulation.

Le problème c’est que personne ne peut tenir pour responsable les compagnies qui ont annulé leurs vols. L’arrivée du nuage de cendres était imprévisible, ce qui constitue un cas de force majeure qui les exonère de toutes responsabilité.

les aéroports ayant fermé en obéissant à des directives européennes sur la sécurité, les compagnies aériennes ne sont donc pas obligées de verser des indemnités aux passagers.

Toutefois, le passager n’est pas totalement laissé à l’abandon puisqu’une directive européenne de 2004 prévoit que les compagnies aériennes de l’Union Européenne soient tenues de porter assistance à leurs clients en cas de retard de plus de deux heures.

Cependant, l’assistance est très sommaire puisqu’il s’agit la plupart du temps de donner quelques rafraichissements, de quoi se restaurer et deux appels téléphoniques pour appeler ses proches.

Mais les passagers ne perdent pas logiquement leur titre de transport puisque les compagnies aériennes leur donneront le choix entre un remboursement du billet d’avion ou la modification des dates et horaires de vol en fonction des places disponibles.

Dans le cadre d’un séjour incluant le transport en avion ni les agences de voyages, ni les compagnies aériennes sont également responsables puisque l’arrivée du nuage de cendres provenant de l’éruption du volcan était imprévisible.

Cependant, le Centre d’Étude des Tours Opérateur (Ceto) et le Snav qui rassemble plus de 70 % des agences de voyages se sont réunis pour se mettre d’accord sur l’attitude à avoir vis à vis des clients.

Les agences de voyage sont toutes d’accord pour permettre au client de reporter son séjour sans aucun frais supplémentaire dans une période allant jusqu’à 6 mois.

Mais si le voyageur accepte de voyager un ou deux jours après la date de départ prévue par son forfait, il ne pourra tenir pour responsable l’agence de voyage du raccourcissement de son séjour.

Si tous les acteurs du tourisme font de leur mieux pour affronter une situation inédite en Europe, il va être plus difficile de convaincre les assureurs de rembourser les voyageurs. Quel que soit le contrat d’assurance que vous avez souscrit, l’éruption d’un volcan est un cataclysme naturel au même titre qu’un tremblement de terre.

Dans ce cas seul l’État peut intervenir pour couvrir une partie des garanties que de toute manière les assureurs refuseront de prendre en charge.

Si de nombreux voyageurs s’énervent dans les aéroports, désespérés en voyant leurs vacances partir en fumée avec le nuage de cendres, il faut bien reconnaître que la plupart des compagnies font de leur mieux en réservant de nombreuses chambres d’hôtels et en affrétant des bus pour le transport des passagers bloqués dans les aéroports.

Mais pour ne pas leur ajouter une charge supplémentaire, les compagnies aériennes recommandent vivement à leurs clients de ne pas se rendre à l’aéroport sans s’être informé au préalable sur la situation.

Séjours en Guadeloupe

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