10 000 avions au-dessus de nos têtes
Par Americas • Catégorie: InformationsAnnonce publicitaire :
Quatre millions de personnes volent chaque jour, décollant et atterrissant sur 9 000 aéroports dans le monde. Les compagnies aériennes américaines disposent de 5 000 avions à elles seules.
Entre 8 000 et 13 000 avions de passagers survolent actuellement la terre, avec à leur bord entre 48 000 et 78 000 personnels de cabine qui s’occupent des 4 millions de passagers qui voyagent d’un point à un autre.
Des chiffres impressionnants et pourtant ce système gigantesque fonctionne d’une manière parfaitement synchronisée sans que personne s’en rende compte jusqu’à ce qu’on entende parler d’un conflit avec les contrôleurs aériens ou d’une éruption volcanique qui démontre sa vulnérabilité.
L’estimation de 10 000 avions dans les airs a été faite par l’Université des Sciences Appliquées de Zurich (ZHAW), une estimation qui pourrait être inférieure à la réalité si on considère que les compagnies aériennes souhaitent rentabiliser au mieux leurs appareils qui passent plus de 90% de leur temps à voler.
Pour imager cette étude, les scientifiques du ZHAW ont réalisé une vidéo démontrant l’intense activité aérienne avec des milliers de petites lumières mettant en évidence le trafic des 9 000 aéroports. On peut suivre également le trafic aérien en temps réel sur le site du ZHAW.
Mais malgré ce trafic impressionnant, ces avions qui se croisent en permanence au-dessus de nos têtes, la probabilité d’être victime d’un accident d’avion des d’une seul sur 1,4 millions de vols !
« Cela fait 23 ans que je pilote des avions d’Iberia » explique Santiago Martinez aux commandes d’un Airbus A340-600, « j’ai réalisé 16 000 heures de vol, parcouru 12 millions de kilomètres soit 300 tours du monde, et je n’ai jamais connu un seul problème réel, seulement une fausse alerte de défaillance d’un moteur.
Santiago Martinez, qui a piloté 9 modèles différents d’avion, ne pense pas que l’accroissement du trafic aérien mondial représente un danger. « Les pilotes sont tout à fait conscients de la situation même si souvent nous ne voyons pas les autres avions. Mais nous disposons d’instruments de bord très perfectionnés qui nous permettent de voir tout ce qui se passe à proximité et nous prévient de tous risques de collisions ».
« En s’approchant des aéroports nous avons un contact visuel avec les autres avions, et assez souvent pendant le vol de croisière. Tous volent à différentes altitudes en suivant une route dictée par les organismes de contrôles aériens qui synchronisent parfaitement les opérations. Pendant un vol il n’est pas rare pour les passagers eux-mêmes de voir 5 ou 10 avions qui croisent leur route ».
Selon Francesc Carnenero, Président de l’Association Catalane des Agences de Voyages, la cause de ce boum aérien est évidente. L’industrie aéronautique construit des avions plus grands avec une plus grande autonomie et une consommation moindre, ce qui fait baisser le prix des billets d’avion.
Aujourd’hui il est devenu très facile d’aller d’un bout à l’autre de la planète et voler c’est un peu comme prendre le métro, surtout en Europe et aux États-Unis avec l’arrivée des compagnies low cost.
Ces vols à bas prix ont démocratisé le voyage en avion en offrant la possibilité à n’importe qui de visiter toutes les capitales et les grandes villes européennes.
Le nombre d’employés travaillant dans les airs est également très impressionnant. Rien que pour Iberia, on compte 4 100 personnels de cabines, 1 620 pilotes, plus de la moitié des vols réalisés en long courrier, la plus grande partie entre l’Espagne et l’Amérique.
Pour ces personnels cela représente parfois un rythme de 20 heures passées dans les airs et 20 heures à l’hôtel, un rythme auquel beaucoup se sont habitués en prévoyant un plan B au cas où un de leurs enfants tombe malade quand ils se trouvent à 10 000 km de leur foyer.
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