Ecotourisme au Mexique
Par Americas • Catégorie: Coup de CoeurAnnonce publicitaire :
Avec ses richesses naturelles, le Mexique est le pays tout désigné pour accueillir cette année, la Journée mondiale de l’environnement. Ses pumas, le papillon monarque, le singe araignée et les nombreuses espèces animales qui peuplent les forêts mexicaines ont besoin d’être préserver pour continuer de nous fasciner.
Des nuages de papillons monarques recouvrent entièrement de grands sapins sacrés (oyamel). Leurs ailes de couleur ambre et noire sont très fragiles, mais il y en a tellement qu’elles produisent un bourdonnement impressionnant en volant dans les airs.
Ce n’est pas un rêve ni une légende, c’est ce qu’ils se produit réellement lors d’une des plus impressionnantes migrations du monde : Des millions de papillons monarques parcourent chaque année plus de 4 000 kilomètres depuis la Région des Grands Lacs, entre le Canada et les États-Unis, jusqu’à leurs sanctuaires au Mexique, les montagnes de la Sierra Madre dans les États de Mexico et du Michoacan.
C’est dans ces forêts idylliques qu’ils vont folâtrer, se reproduire, se convertir en chenilles puis en de nouveaux papillons qui vont entreprendre leur voyage vers le nord. Ils s’en vont mais ne reviendront jamais, puisque leur espérance de vie n’est que de neuf mois, mais les nouvelles générations gardent en mémoire le trajet que font les papillons monarques depuis des centaines d’années. La légende dit que ce sont les ancêtres qui viennent visiter leur descendance.
Ces papillons monarques sont une merveille, mais c’est seulement un exemple de la richesse naturelle du Mexique. Pour avoir une idée de la biodiversité du Mexique, il suffit de comparer ce que l’on peut trouver en Europe avec ce que vous découvrirez dans le pays aztèque.
La Grande-Bretagne ne possède pas plus de 60 variétés de papillons alors que le Mexique en répertorie plus de 2 000. Un des pays les plus riches en ce qui concerne sa biodiversité, l’Espagne, compte 275 espèces d’oiseaux dont seulement 6 sont endémiques. Le Mexique abrite plus de 1 100 espèces d’oiseaux dont une centaine qui ne vit nulle part ailleurs.
Le Mexique est donc un des pays qui a la plus grande biodiversité au monde, le quatrième, juste derrière l’Indonésie, le Brésil et la Colombie. Cette richesse naturelle et les efforts qui ont été entrepris ces dernières années pour la protéger justifie donc que le Mexique soit choisi pour accueillir les réunions du Jour mondial de l’Environnement.
Le Mexique a en effet fait de sérieux efforts pour la protection de la biodiversité au cours de ces dernières décennies. Ces deux dernières années le pays a augmenté de 2 millions d’hectares ses espaces naturels protégés, soit le double de ces 20 dernières années.
Il existe au Mexique plus de 160 espaces naturels protégés qui couvrent une superficie totale de 23 millions d’hectares, soit 12% du territoire mexicain.
Dans le même temps, le Mexique s’est distingué pour la gestion de ses forêts. C’est avec l’Allemagne les deux pays qui comptent le plus de forêts domaniales, environ 12 millions d’hectares gérées par les autorités locales qui les préservent en administrant la chasse de certaines espèces animales, la pêche, l’agriculture biologique du café ou du cacao, ou l’écotourisme.
La seule manière de garantir à long terme la conservation de la nature c’est de se rendre compte des services qu’elle nous rend, les services rendus à l’environnement comme la capture du carbone, la régulation des cycles hydrauliques ou la formation de sols fertiles. Il faut savoir produire de l’énergie, de la nourriture ou du bois de la manière la moins handicapante pour le milieu ambiant.
Cependant, les analystes de l’Institut Écologique de l’UNAM estiment que la population mexicaine atteindra les 150 millions d’habitants dans les prochaines années et que cette augmentation sera préjudiciable à la biodiversité du pays. Il faut donc poursuivre les efforts entrepris pour la préservation de l’environnement. Il y a au moins 2 500 des 90 000 espèces connues dans le pays qui sont en danger.
Le Vizcaíno est la plus grande réserve naturelle du pays, située au centre de la péninsule de Basse Californie, entre l’Océan Pacifique et la Mer de Cortés. C’est dans cette région que viennent s’accoupler les baleines grises et donner naissance à leurs baleineaux. Chaque années elle réalisent une grande migration depuis la mer de Béring jusqu’au Golfe de Californie. Les amateurs d’écotourisme y viennent nombreux pour observer le fabuleux spectacles des baleines.
Si les étendues désertiques sont prédominantes dans le Vizcaíno, la région possède cependant une grande variété de paysages. C’est là qu’on y a tenté avec succès la réintroduction l’antilocapra americana ou Antilope américaine, la seule représentante de la famille des antilocapridés, un animal à mi-chemin entre l’antilope africaine et la chèvre dont la course peut atteindre les 95 km/h.
Dans le Vizcaíno, 8,3% des plantes sont endémiques et parmi celles-ci on y trouve une grande variété de cactus très symboliques du pays. Le long des côtes on s’émerveillera face aux falaises qui tombent à pic, et on découvrira de merveilleux paysages de lagunes, des marais, les plages et les plus grandes salines du monde.
Face au Vizcaíno, dans le Golfe de Californie, ce sont plus de 900 îles qui attendent les amoureux de la mer et de la nature, certaines comme Tiburón, San Esteban ou San Lorenzo étant de véritables laboratoires écologiques.
Les Monts Bleus (Montes Azules) forment une des régions les plus denses en vie animale et végétale. Dans cette forêt tropicale située à l’est du Chiapas, territoires des indiens Lacandons, Les Montes Azules bénéficient de la plus grande diversité du Mexique et de l’Amérique du Nord.
On y découvrira de nombreuses espèces en danger comme le Singe Araignée, le très bel Ara Macao, un magnifique perroquet très coloré (il a été choisi comme l’oiseau national par le Honduras), ou le toucan. Dans la forêt on observera de nombreuses orchidées, des palmiers, des fougères et des arbres au bois précieux.
Les Montes Azules abritent plus de 1 245 espèces de papillons, araignées et coléoptères, plus de 600 espèces de vertébrés dont 163 mammifères dont les plus appréciés sont les pumas et les jaguars. Il n’est pas rare d’y rencontrer des écureuils, des opossums, des chauves-souris, des tapirs, des tatous, des agoutis, de nombreux reptiles comme les tortues, les lézards, une grande variété d’oiseaux comme les perroquets et l’Urubu Royal, un charognard vivant sur le continent américain.
Sierra Gorda est la Réserve naturelle qui possède le plus d’écosystèmes puisqu’on en a comptabilisé 14. Située dans l’État central de Querétaro, ses paysages vont des zones arides jusqu’aux forêts tropicales ou humides de montagne. Dans chacun de ces écosystèmes la flore et la faune y sont très spécifiques.
Parmi ces montagnes et ces vallées on y a répertorié plus de 1 800 espèces de plantes vasculaires et 124 variétés de champignons. On y découvrira une espèce de chêne à feuilles persistantes appelée Quercus virginiana, un cactus géant du nom de Biznaga Gigante, le peyotl de Querétaro, des tilleuls ou des magnolias.
Près de 600 espèces animales ont trouvé refuges dans la réserve Naturelle de la Sierra Gorda. Vous y verrez des loutres et des crocodiles dans les rivières, des pumas et des ours noirs dans les forêts, des Jaguars et des martres dans les plaines tropicales.
Entre la côte sud du Sinaloa et la côte nord du Nayarit, de nombreux cours d’eau se jettent dans la mer, créant un espace humide couvrant une superficie de 700 km². C’est le royaume de la mangrove avec son écosystème particulier, refuge de 252 espèces d’oiseaux dont 40% sont migrateurs. Les oiseaux y ont trouvé une réserve de nourriture au milieu de la mangrove.
Le long des côtes caraïbes du Mexique les amateurs de plongées sous-marines découvriront des formes de vie surprenantes habitant le deuxième plus grand récif corallien du monde.
La côte Caraïbe n’est pas seulement connue pour la Riviera Maya et les superbes plages de sable blanc qui s’étendent de Cancun à la frontière du Belize, c’est aussi un petit paradis pour les amateurs d’écotourisme.
Le récif corallien qui s’étend jusqu’au Honduras abrite une grande quantité de coraux colorés et de formes variées, formant un écosystème exceptionnel avec d’autres formes de vie comme les escargots de mer, les éponges, les étoiles de mer, les crabes, les oursins et une grande quantité de poissons de toutes les couleurs. Parmi les poissons les plus spécifiques de ce récif corallien on y découvrira le poisson crapaud.
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