Nouvelle alerte au paludisme en Asie
Par Americas • Catégorie: ActualitéAnnonce publicitaire :
Une forme résistante du paludisme à l’artémisinine a été détectée en Asie du Sud-Est et les scientifiques craignent une propagation du parasite dans le monde.
L’artémisinine est à ce jour le traitement le plus efficace créé par les chercheurs pour lutter contre le paludisme. Mais dans le nord-ouest de la Thaïlande, près de la frontière avec le Myanmar, et dans une petite zone du Cambodge les scientifiques ont détecté des cas de résistance à l’artémisinine.
Les chercheurs tentent de découvrir comment a pu muter le parasite responsable du paludisme afin de savoir s’il s’est propagé depuis le Cambodge ou s’il a évolué en Thaïlande.
Les autorités sanitaires souhaitent mettre en garde les voyageurs au sujet de l’utilisation des traitements anti-paludéens : les résistances aux médicaments sont généralement dues à la mauvaise utilisation des traitement ou l’usage de médicaments contrefaits.
Ils est très important de consulter un médecin avant de se rendre dans une zone à risque pour utiliser le bon traitement si nécessaire. En utilisant un médicament qui n’est pas adapté à une zone on risque de renforcer la résistance du parasite véhiculant le paludisme.
C’est le cas pour des anti-paludéens comme la chloroquine et le fansidar qui ont perdu de leur efficacité en Asie du Sud-Est et si les parasites deviennent résistant à l’artémisinine on risque de rester démuni face au paludisme qui a fait 655 000 morts dans le monde en 2010.
L’artémisinine est une substance active extraite de l’armoise annuelle, une plante originaire de Chine utilisée depuis 2000 ans pour calmer les douleurs.
L’artémisinine s’est révélée très efficace pour le traitement curatif (et non préventif) des formes les plus graves du paludisme, et son faible coût en fait un remède idéal pour les populations d’Asie du Sud-Est et d’Afrique.
Mais à cause du mauvais usage de ce médicament de nombreuses années d’efforts pour faire reculer le paludisme d’un tiers en dix ans pourraient être réduites à néant.
Donc avant tout voyage dans une zone tropicale : Consultez votre médecin !
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