La compagnie aérienne Emirates est en train de négocier avec Airbus un possible report de livraison des appareils A380 qu’elle a commandé.

Emirates, le plus gros client du constructeur aéronautique européen avec 58 commandes d’Airbus A380, pourrait retarder la livraison des appareils en négociant un rééchelonnement du calendrier.

C’est la première fois que la compagnie basée à Dubaï montre des signes de faiblesses et ces reports de livraisons inquiètent Airbus pour qui Emirates représente un de ses clients les plus fiables.

Si les reports ne sont pas confirmés par le porte-parole d’Emirates qui confie que la compagnie a eu seulement une réunion de routine pour examiner le calendrier, il confesse cependant que comme toutes les compagnies aériennes la sienne est en train d’évaluer la rentabilité de toutes ses dessertes et du nombre d’avions nécessaires.

Airbus non plus ne confirme pas ce report prétextant que toutes les discussions avec les compagnies aériennes restent confidentielles.

Cependant, le constructeur européen EADS pourrait avoir des difficultés si ces clients les plus solides souhaitent ralentir le rythme des livraisons de nouveaux appareils comme c’est le cas d’Air France qui a demandé le report de la livraison deux Airbus A380 la semaine dernière.

Dans sa guerre commerciale avec Boeing, Airbus s’en sortait plutôt bien puisque son carnet de commandes avait atteint les 3715 avions à la fin de l’année 2008, un record.

Mais la hausse du prix du pétrole en 2008 et la crise économique actuelle risquent d’entrainer la fragilité et même la faillite de plusieurs transporteurs aériens qui seront contraints d’annuler leurs commandes.

Si le nombre d’annulations ne fut que de 12 appareils en janvier, le pire reste à venir. Pour survivre certaines compagnies vont suivre l’exemple de Emirates et de Air France en repoussant les livraisons, ce qui entrainera la mise au chômage de nombreux employés d’EADS.

Les pertes des compagnies aériennes en 2008 ont été de 8 milliards de dollars et certains spécialistes estiment qu’elles perdront encore 2,5 milliards de dollars en 2009.

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