L’ambassade des États-Unis à Lima a émis le 14 février 2013 un communiqué mettant en garde les touristes américains qui se rendraient à Cuzco.

Selon l’ambassadeur Rose M. Likins, la Vallée de Cuzco ne serait pas sûre et les touristes américains seraient exposés à de possibles enlèvements.

Ce communiqué a été très mal reçu au Pérou et de nombreuses institutions se sont mobilisées pour faire part de leur préoccupation quant aux répercussions sur le tourisme à Cuzco, principale destination touristique du pays.

Le Ministère du Commerce Extérieur et du Tourisme et tous les professionnels du tourisme du Pérou ont tenu à faire savoir qu’il n’y avait pas de problèmes de sécurité dans la région, espérant que ce communiqué n’affecte pas le déroulement normal des activités touristiques à Cuzco et au Machu Picchu.

Pour calmer le jeu le Ministre du Commerce Extérieur et du Tourisme, José Luis Silva Martinot, a fait savoir que les autorités américaines avaient l’habitude d’alerter leurs concitoyens au sujet de situations qui pourraient affecter leur sécurité personnelle, et que ces avertissements n’impliquaient forcément l’existence de telles situations.

Le Ministre a également signalé que l’ambassade des États-Unis n’avait pas interdit aux touristes américains de voyager à Cuzco mais qu’ils devaient être sur leur garde.

Le Président de la Chambre Nationale du Tourisme (Canatur), Carlos Canales, craint cependant que la déclaration de l’ambassadeur des États-Unis aient de fâcheuses conséquences sur la fréquentation des sites, et souhaite que le Gouvernement exige des explications de la part des autorités américaines.

Selon Carlos Canales le communiqué émis par l’ambassade des États-Unis est grave parce qu’il fait croire que le Pérou n’est pas un pays pour y passer ses vacances. « La délinquance existe à Cuzco comme partout dans le monde entier, mais de là à dire qu’il y a des bandes organisées de ravisseurs, c’est quelque chose d’inadmissible » ».

Le Pérou reçoit chaque année environ 450 000 touristes en provenance des États-Unis. Sur le million de touristes qui se rend au Machu Picchu, 700 000 sont étrangers, des visiteurs qui pourraient renoncer à leur voyage après de telles déclarations.

Le Maire de Cuzco, Luis Florez, regrette également les déclarations de l’ambassadeur des États-Unis et fait savoir que la population locale est très pacifique et a toujours accueilli les touristes étrangers les bras ouverts.

C’est l’agression d’un groupe de touristes américains par des paysans de Pallca (district de Ocongate dans la province de Quispicanchi) dans la nuit du 29 décembre 2012, qui est à l’origine de cette alerte émise par l’ambassade des États-Unis.

Selon les témoins, les touristes américains sont entrés en pleine nuit dans la communauté sans s’identifier et les paysans les auraient confondus avec des voleurs.

Dans son blog, Jennifer Lynne Wolfrom explique qu’ils ont été frappés violemment et dépouillés de leurs documents et de leurs biens évalués à plusieurs milliers de dollars.

Selon elle, tout a commencé quand ils ont voulu stationner leur véhicule et que sans la moindre explication une pluie de pierres s’est abattue sur eux. Les touristes ont du quitter le véhicule et ont été poursuivis par une trentaine de personnes. Ils auraient ensuite étaient frappé pendant plusieurs sessions d’interrogatoires.

Quatre policiers de Ocongate sont arrivés à Pallca à 07h30 et ont pris en charge les trois touristes américains qui ont nécessité 100 points de suture pour refermer leurs plaies.

Le Ministère du Commerce Extérieur et du Tourisme a confirmé l’agression à partir du rapport de police émis par le commissariat de Ocongate, mais aucune plainte n’a été déposée contre la communauté de Pallca.

Afin de tranquilliser les touristes, le Gouvernement Péruvien a décidé d’envoyer un nombre important de policiers dans la Vallée de Cuzco et au Machu Picchu pour assurer leurs sécurité.

Hôtels à Cuzco

Voyage au Pérou

Liens publicitaires