Le Mexique vote une loi contre le commerce du sexe
Par Americas • Catégorie: ActualitéAnnonce publicitaire :
Au Mexique, Le Parlement a suivi le Sénat pour voter à l’unanimité une loi visant à renforcer les sanctions contre le commerce sexuel.
Selon les chiffres donnés par le Congrès mexicain, il y aurait dans ce pays de 112 millions d’habitants 3,5 millions de personnes dont 70 000 enfants qui seraient victimes de ce commerce du sexe.
La nouvelle loi punira tous ceux qui participent à cette activité comme ceux qui enlèvent des femmes et des enfants pour les exploiter sexuellement, mais aussi les clients.
Le Gouvernement Mexicain a voulu avec cette loi venir en aide aux victimes en leur apportant un service médical et un soutien psychologique.
Les sanctions ont été durcies puisque la peine maximale pour les délits les plus graves dans ce domaine va passer de 15 à 40 ans de prison. Parmi ces délits les plus graves, la justice sera exemplaire contre les parents ou les tuteurs qui favoriseraient l’exploitation sexuelle des enfants.
Cette loi met en garde également tous ceux qui feraient de la publicité pour des voyages sexuels au Mexique ou à l’étranger, promettant de fortes amendes et des peines de prison.
Il y a tout juste un mois, un article du journal Vanguardia dénonçait le tourisme sexuel infantile au Mexique, présentant le pays comme un « paradis » pour les pédophiles et les touristes sexuels venant des États-Unis.
C’est une destination très bon marché pour les touristes américains et le risque d’être identifié est très faible, ce qui fait du Mexique un des pays où le commerce du sexe est le plus développé avec le Cambodge, la Thaïlande, les Philippines ou d’autres pays d’Amérique Latine et d’Europe de l’Est.
Une des vitrines du tourisme sexuel au Mexique se situe à deux pas de la frontière avec les États-Unis, dans la ville de Tijuana où tout est prévu pour accueillir les touristes américains qui n’ont qu’à traverser la frontière depuis la ville voisine de San Diego pour obtenir ce qu’ils recherchent.
Les pédophiles américains vont même jusqu’à considérer Tijuana comme la Bangkok de l’Amérique Latine, raison pour laquelle l’ONU a lancé récemment une campagne de sensibilisation sur ce thème à Los Cabos, en Basse Californie.
Mais le tourisme sexuel ne se concentre pas seulement aux villes frontières de Tijuana et Ciudad Juarez, il est également présent dans les grands centres touristiques comme Acapulco et Cancun.
La Calzada de Tlpapan, au sud de Mexico, est devenue une des principales vitrines du sexe de la capitale mexicaine, avec des services en tout genre proposés de jour comme de nuit aux touristes.
La grande majorité des touristes attirés par ce genre de commerce provient de pays comme les États-Unis, le Canada, l’ouest de l’Europe et même du Mexique lui-même.
En votant une loi très sévère contre les délits à la personne, le Mexique démontre qu’il veut lutter non seulement contre le tourisme sexuel mais aussi contre de nombreux crimes et délits liés directement à ce commerce comme la traite des personnes, les enlèvements, le trafic de drogue ou le blanchiment de l’argent sale.
|