Chaque année la IATA, l’Association Internationale du Transport Aérien, choisit une ville hôte pour organiser sa conférence annuelle. Cette année cet honneur est revenu à Berlin.

Mais l’Allemagne a salué la visite des représentants de l’industrie aérienne d’une drôle de manière puisque la chancelière Angela Merkel vient de proposer une taxe de sortie du territoire allemand qui permettrait de récolter 1 milliard d’euros par an.

« Il s’agit de la pire irresponsabilité politique, un moyen à court terme pour faire quelques profits de la part d’un gouvernement à court d’argent » s’est écrié Giovanni Bisignani, le directeur de la IATA.

« Ce n’est guère le moment pour ajouter de nouveaux impôts à l’industrie aéronautique… cette taxe est un coup dur pour ce secteur économique fragile et un coup de poing dans les dents des voyageurs au moment où ils peuvent moins se permettre de dépenser davantage » a poursuivi Giovanni Bisignani.

Cette nouvelle taxe annoncée par la chancelière allemande a terni les bonnes nouvelles que souhaitaient annoncer la IATA en pronostiquant un retour aux bénéfices estimés à 2,5 milliards de dollars cette année pour l’ensemble des compagnies aériennes, après deux années dans le rouge.

Il est vrai que les chiffres annoncés par les compagnies aériennes sont encourageant puisque la vente de billets d’avion en Classe Affaires et en Première Classe a progressé de 7,4 % au premier trimestre de l’année 2010, tandis que celle des billets d’avion de la Classe Économique a augmenté de 7,4%.

Mais ce regain de santé du secteur aéronautique pourrait très vite être remis en cause par des mesures comme celle envisagée par Angela Merkel.

Cette taxe entrainerait une hausse des billets d’avion de 14 euros en moyenne pour les vols au départ de l’Allemagne. Les compagnies aériennes européennes, dont Lufthansa qui serait la première affectée par cette mesure, se sont donc insurgées contre une taxe qui compromettrait le retour à leur bonne santé financière.

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