Après avoir recruté des pilotes en Espagne en profitant de la faillite de Spanair, la Chine a étendu son champs de recrutement jusqu’au Mexique.

Selon Antonio Vargas, Secrétaire général de l’Association Syndical des Pilotes Aviateurs du Mexique (ASPA), au moins 300 pilotes ont été recrutés par les compagnies aériennes chinoises.

Parmi ces pilotes recrutés par la Chine on retrouve d’anciens commandants de bord et copilotes de la compagnie Mexicana et quelques uns venant des compagnies low cost mexicaines comme Volaris et Interjet.

La Chine fait face actuellement à un manque de pilotes qualifiés et parlant correctement l’anglais en raison de la forte croissance du trafic aérien dans cette région du monde.

Le niveau de qualification pour former des pilotes en Chine n’est pas suffisant et c’est pour cette raison que de nombreux pilotes mexicains vont se rendre dans ce pays, non seulement pour voler mais aussi pour former de nouveaux pilotes.

Selon Marco Silva, ex président du Collège des Pilotes du Mexique, les Chinois éprouvent des difficultés à parler l’anglais, ce qui peut engendrer des difficultés au moment de communiquer avec les tours de contrôles des pays étrangers.

De plus, quand un pilote mexicain commence à voler dès l’âge de 20 ans, en Chine ils débutent entre 28 et 30 ans. C’est pour ces raisons que les compagnies aériennes chinoises recherchent à l’étranger des pilotes qualifiés connaissant bien l’anglais.

Parmi les compagnies aériennes chinoises regroupées au sein de HNA Aviation qui a envoyé ses agents à Mexico, on citera Lucky Air, Hainan Airlines, Tianjin Airlines, West Air et Yangtze River.

Ces compagnies recherchent des pilotes capables de prendre les commandes d’Airbus A320, d’Airbus A330-200 et A330-300, des Boeing 737, des Boeing 767, des Boeing 747, des Embraer 145 et des Embraer 190.

De plus, HNA Aviation offre de très bons salaires puisqu’ils atteignent les 22 000 dollars par mois, plus de trois fois le salaire d’un pilote d’une compagnie low cost au Mexique (environ 5000 dollars).

En se rendant compte qu’ils peuvent gagner en trois ans en Chine ce qu’ils gagneraient en 15 ans au Mexique, les pilotes sont nombreux à vouloir se faire recruter par les compagnies aériennes chinoises.

Mais beaucoup de ces pilotes partent pour la Chine à cause de la crise et non pas par goût. Là-bas, les conditions de travail sont plus dures et les pilotes volent beaucoup plus d’heures qu’au Mexique ou en Espagne.

Au Mexique seuls les pilotes d’AeroMexico ne cherchent pas à partir en Chine même s’ils ne gagnent pas autant que là-bas. Mais ils ont droit à certains avantages comme comme une assurance vie, une bonne retraite et une bonne quantité de jours de repos.

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