Barcelone pourrait faire payer un euro à chaque touriste
Par Americas • Catégorie: ActualitéAnnonce publicitaire :
Le président de l’Office de Tourisme de Barcelone a évoqué la possibilité de percevoir une taxe d’un euro par touriste pour compenser les baisses des subventions de l’État.
Cette taxe ne dépasserait pas un euro, quelque soit le nombre de nuits que les touristes passeraient dans un hôtel de la ville de Barcelone.
Selon le Président de l’Office de Tourisme de Barcelone, si cette taxe était appliquée dans toutes les destinations touristiques de la région, cela permettrait à la Catalogne d’enregistrer un revenu de 15 à 20 millions d’euros.
Si cette taxe était adoptée Barcelone serait la première ville en Espagne à percevoir un impôt des touristes. Le principe n’est cependant pas nouveau puisque les Baléares avaient décidé d’instaurer une écotaxe entre mai 2001 et octobre 2003.
Pour le président de l’Office de Tourisme, la perception de cette taxe ne serait pas une hérésie puisque des pays comme la France le font déjà. D’autre part, cette taxe ne serait que d’un euro par séjour alors que les français appliquent une taxe pour chaque nuit d’hôtel.
Les revenus de cette taxe ne devraient servir qu’à la promotion touristique de Barcelone ou de la Catalogne, pas comme aux Baléares où l’agent de l’écotaxe avait été mal utilisée.
Toutefois, de nombreux hôteliers se posent la question de l’opportunité de cette nouvelle taxe alors que la TVA sur les hôtels en Espagne vient de passer de 7 à 8%.
A cette inquiétude le président de l’Office de Tourisme leur demande s’ils pensent vraiment que les touristes renonceront vraiment à passer un week-end ou un séjour à Barcelone parce qu’ils devront payer un petit euro supplémentaire.
Ce qui préoccupe le Président de l’Office de Tourisme c’est que la ville de Barcelone est en perte de vitesse face à ses concurrentes comme Rome où le Gouvernement de Berlusconi a autorisé la capitale italienne à percevoir une taxe de séjour, tout comme le font New York et de nombreuses villes françaises.
A Rome, la taxe touristique pourrait s’élever à 5 euros par jour, pour un maximum de trois nuits. Mais cette taxe ne serait pas la même selon le standing de l’hébergement puisque les campings et les logements plus modestes ne percevraient qu’un euro. Les Romains calculent que cette taxe pourraient leur rapporter 80 millions d’euros par an.
A New York, la taxe est encore plus élevée puisqu’elle représente 5,875% de la facture totale de l’hôtel plus 3,50 dollars par nuit, pour un établissement offrant des chambres à plus de 40 $.
En France, la taxe a été instaurée dès 1910 dans le but d’aider les villes touristiques à faire leur promotion face à la concurrence des stations thermales d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie.
Actuellement, 6000 communes en France ont l’autorisation de percevoir cette taxe de séjour et près de la moitié d’entre elles appliquent cette règle. Le coût dépend du type d’hébergement mais chaque commune décide librement de son montant.
A Paris, la taxe a commencé à être perçue à partir de 1994 quand Jacques Chirac était Maire de la ville. Elle varie de 0,20 € pour les campings et les hôtels sans classification à 1,5 € pour les hôtels les plus luxueux. Seuls les adultes payent cette taxe, les jeunes de moins de 13 ans étant exemptés.
A Saint Petersbourg, en Russie, on prévoit également de percevoir une taxe de 2 euros par touriste ce qui permettrait de réunir 10 millions d’euros qui serviraient à la restauration du patrimoine culturel de la ville.
|