Il semblerait que les secousses sismiques de ses derniers jours enregistrées sur la plaque américaine ont eu pour effet de réveiller les géants endormis de la Cordillère des Andes, en Équateur.

Au nord-est de Quito, la capitale de l’Équateur, le volcan Reventador est entré en éruption il y déjà plus d’une dizaine de jours. Son ascension est donc fortement déconseillée.

A 135 kilomètres au sud de Quito, près de la petite ville touristique de Baños réputée pour ses sources d’eau chaude, c’est le volcan Tungurahua de cracher de gros blocs de lave et cendres.

Cependant les spécialistes ne semblent pas trop préoccupés puisque le Tungurahua, haut de 5023 mètres, a commencé sa phase éruptive en 1999 alternant des périodes de grande activité avec des périodes de calme relatif.

En 1999, les 16 000 habitants de Baños avaient été évacuées et ne purent revenir chez eux que plusieurs mois après le début de l’alerte.

La dernière phase de grande activité du Tungurahua avait commencé le 30 décembre 2009 avec des émission de vapeur d’eau et des projections de cendres qui ont affecté l’agriculture et l’élevage sur les terres proches du volcan.

Le 22 janvier, quand le volcan commençait à s’assagir, un séisme de 3,7 sur l’échelle de Richter s’est produit dans la zone du Tungurahua. L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 8 kilomètres de Baños, ville située au pied du volcan.

Au cours des 24 dernières heures il a été enregistré dix explosions éruptives d’intensité modérée et six phases de tremblements constant. Durant la nuit les scientifiques ont pu observer les coulées de lave qui s’échappaient du cratère du volcan Tungurahua.

Les réactions du volcan Tungurahua, qui en langue quechua signifie « gorge de feu », sont surveillées de très près par les scientifiques l’Institut de Géophysique. En 2006 ce volcan était entré en éruption et avait fait 6 morts parmi les habitants de ses villages les plus proches.

Pour le moment, le Tungurahua reste une attraction très appréciée des touristes qui montent de nuit jusqu’aux 60 miradors installés pour observer le merveilleux spectacle de la lave incandescente sortant du cratère du volcan.

Un autre volcan inquiète également les autorités, le Cotopaxi situé à seulement 60 km au sud de Quito, le volcan actif le plus élevé du monde avec une hauteur de 5 897 mètres.

Selon les spécialistes de l’Institut de Géophysique, le Cotopaxi pourrait être bien plus dangereux que le Tungurahua pourtant en éruption. Le danger viendrait au glacier sommitale qui provoquerait d’importantes coulées de boue en cas d’éruption, des lahars, pouvant atteindre Quito.

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