Les lowcost profitent de la crise
Par Americas • Catégorie: ActualitéAnnonce publicitaire :
Au moment où la crise économique commence à se faire sentir sur la fréquentation des compagnies aériennes régulières, les lowcost tirent leur épingle du jeu avec un taux de remplissage de leurs avions de plus en plus important.
Les chiffres de décembre 2008 viennent de tomber et la hausse de trafic de ces compagnies à bas coût est bien réelle. EasyJet annonce une hausse de sont trafic de 7,3% pour ce mois par rapport au mois de décembre 2007 et la hausse atteint 16,6% pour l’ensemble de l’année par rapport à 2007 avec un taux de remplissage de 82,3%, en hausse de 3,3 %.
Ryanair fait encore mieux avec une hausse de 11% en décembre 2008 et 18% sur l’ensemble de l’année. Une très bonne année pour la compagnie même si la hausse du prix du pétrole l’été dernier a plombé un peu les bénéfices.
Ces deux compagnies lowcost semblent attirer la clientèle des compagnies régulières comme British Airways qui a perdu 4,5% de ses passagers en décembre et qui voit son taux de remplissage baisser à 76,7%.
Chez British Airways la baisse est encore plus évidente pour la première classe qui a chuté de 12%. Les clients semblent vouloir faire des économies en se passant des services que n’offrent pas les lowcost.
En temps de crise ce modèle économique démontre qu’il est très efficace. Pas de repas à bord ni de boisson, c’est moins de personnel de bord nécessaire pour s’occuper des passagers. Le transport des bagages payant, des places attitrées dans l’avion à réserver avec un supplément, une hotline accessible par un numéro de téléphone surtaxé, les passagers ne payent que ce qu’ils veulent consommer et la formule a du succès.
En effet, pourquoi payer plus cher quand on peut faire l’économie d’un mauvais sandwich lors d’un vol qui dépasse rarement 2 heures. Pourquoi s’embarrasser d’une valise si on fait l’aller-retour dans la journée ou dans le week-end. Pourquoi réserver une place bien précise quand tous les appareils de ces compagnies sont monoclasse. Certains passagers l’ont bien compris et ont appris à voyager à bas prix pour leurs déplacements d’affaire ou de loisir.
Cette crise économique est une bonne chose pour certaines compagnies lowcost qui se permettent de gagner des parts de marché en s’emparant de la clientèle des compagnies nationales fragilisées.
Le patron de Ryanair le sait bien et attend patiemment la chute des compagnies en mauvaise santé pour racheter leurs avions au meilleur prix ou pour prendre le contrôle de certaines comme Aerlingus, sa rivale irlandaise tant convoitée.
Si pour l’instant les actionnaires de Aer Lingus n’ont pas cédé au chant des sirènes, Ryanair ne désarme pas et espère les convaincre quand ceux-ci verront le bilan financier de leur compagnie pour l’année 2008.
La bonne santé insolente des low cost et la fragilité des compagnies nationales justifient les velléités d’acquisitions de compagnies à bas coût, notamment de Ryanair qui compte bien mettre la main sur Aer Lingus. Cette dernière résiste encore.