Le registre du commerce a refusé à la famille du trafiquant de drogue Pablo Escobar l’enregistrement de son nom en tant que marque commerciale.
Selon cet organisme cette marque pourrait « porter atteinte à la morale de la société colombienne et à l’ordre public » en faisant « l’apologie de la violence, du narcotrafic et du terrorisme ».
Pour les autorités colombiennes Pablo Escobar est à l’origine de la mort de milliers de personnes et de la violence qui a agité la Colombie dans les années 1980 et 1990.
Pablo Escobar était un des principaux barons de la drogue en Colombie, dirigeant le célèbre Cartel de Medellín. Grâce à ses activités sa fortune était estimée en 1989 par le magazine Forbes à 25 milliards de dollars.
Pablo Escobar jouissait d’une certaine popularité parmi les classes les plus défavorisées de Colombie après avoir construit des maisons, des écoles et des centres de soins pour les pauvres de Medellín.
En 1986, il avait même proposé de rembourser la dette du pays qui s’élevait à cette époque à 10 milliards de dollars.
Mais derrière ces aspects humanitaires, la Colombie se trouvait dans un état de de violence très inquiétant et Medellín était devenue la capitale mondiale du crime avec plus de 27 000 morts en 1992.
Arrêté le 19 juin 1991, Pablo Escobar continuait cependant à dirigé le trafic de drogue depuis la prison d’Envigado que l’on surnommait la Cathédrale.
Le 22 juillet 1992, il devait être transféré dans une autre prison mais il en profita pour s’évader. Les autorités colombiennes décidèrent alors de mettre sa tête à prix pour 6 millions de dollars.
Activement recherché par les équipes anti-drogue de la Colombie épaulées par la CIA, le FBI, la DEA et la NSA, Pablo Escobar est repéré le 2 décembre 1993 dans le quartier « Los Olivos » de Medellín et abattu alors qu’il tente de s’enfuir par la Police Nationale Colombienne.
Ce n’est pas la première fois que sa famille tente d’enregistrer son nom comme une marque commerciale, mais leurs demande en 2006 et en 2012 avaient toutes deux étaient refusées.
La veuve de Pablo Escobar, Maria Isabel Santos, et ses deux enfants se sont installés en Argentine. Leur but était de créer une société chargée de « transmettre des messages invitant à la réflexion afin de créer une société qui récupère et respecte les valeurs humaines ».