Le Gouvernement du Honduras a annoncé le 13 septembre qu’il allait restituer 654 496 hectares aux communautés indiennes vivant dans l’est du pays.
Cette restitution est un engagement qu’avait signé le pays en 1859 quand la Grande-Bretagne avait remis le protectorat de la Mosquitia (le Département de Gracias a Dios de nos jours) au Honduras qui s’était engagé à resituer ces terres aux Indiens Misquitos.
Ces terres, représentant environ 6% de la superficie du Honduras, seront enregistrées au nom de 4 173 familles regroupant 21 851 indiens Misquitos vivant dans la région de La Ceiba.
Selon Reynaldo Vega, responsable de l’Institut national agraire (INA), les Indiens Misquitos pourront ainsi exercer leur souveraineté sur leurs terres ancestrales qui seront enregistrées au nom de la communauté et non aux personnes.
Cette mesure fait suite à celle déjà réalisée en 2012 quand le Gouvernement avait cédé 107 317 hectares aux Indiens Misquitos dans la région du Cap de Gracias a Dios, au nord-est du pays.
Cependant, des représentants des Misquitos soupçonnent le Gouvernement du Honduras de tenter d’amadouer les indigènes dans le but d’exploiter le pétrole de cette région, ce que réfute Reynaldo Vega qui affirme que la remise des titres fonciers n’est soumise à aucune condition.
Mais le Gouvernement a signé en mai 2013 un accord avec la compagnie BG International Limited pour réaliser des explorations pétrolières sur la côte Caraïbe du Honduras.
Les opposants au Gouvernement ont également dénoncé la coopération du Honduras avec les États-Unis, faisant savoir que le Cap de Gracias A Dios abrite des militaires américains et des éléments de la DEA chargés de lutter contre le trafic de drogue.