La situation s’empire de jour en jour au Venezuela et plusieurs députés de l’opposition n’ont décidé d’accrocher une banderole sur l’édifice de l’Assemblée Nationale avec le message suivant « Maduro Dictador ».
Cela fait déjà un mois que les protestations ont commencé à Caracas et dans de nombreuses villes du Venezuela, des protestations réprimées de plus en plus violemment par le régime. Le mercredi 3 mai a été une des journées les plus violentes avec un mort et près de 400 blessés lors des affrontements entre les manifestants et les forces gouvernementales.
Plusieurs députés de l’opposition à Nicolas Maduro, dont Miguel Pizarro, Juan Andrés Mejía, Dinorah Figuera et José Manuel Olivares, ont donc décidé de mettre en place une banderole au sommet de l’édifice de l’Assemblée Nationale ce vendredi 5 mai 2017, en plein coeur de Caracas, afin de dénoncer les mesures autoritaires du président vénézuélien.
L’opposition vénézuélienne est majoritaire à l’Assemblée Nationale mais Nicolas Maduro ne lui reconnait plus son pouvoir depuis plus d’un mois, ce qui a plongé le pays dans une grave crise institutionnelle aggravée par de nombreux problèmes sociaux et des pénuries importantes pour les produits de base.
Ces décisions autoritaires de Maduro ont provoqué la colère d’une grande partie du peuple qui manifeste depuis plusieurs semaines dans les rues des principales villes du pays. Ces manifestations souvent violentes se sont soldées pour le moment par la mort de 35 personnes, plus de 700 blessés et l’arrestation de plus de 1200 opposants.
Lors des célébrations du 1er mai, Nicolas Maduro a annoncé qu’il convoquerait une assemblée nationale constituante, signant le décret le soir même. Mais cette mesure a été repoussée par l’opposition, déclarant que le président vénézuélien tente de priver le peuple de son droit de vote pour réformer la constitution.
L’opposition demande au pouvoir en place de mettre fin au mandat des juges de la Cour Suprême qui ont décidé de retirer tout pouvoir à l’Assemblée Nationale, d’organiser des élections libres le plus tôt possible, de libérer les prisonniers politiques et d’organiser une aide humanitaire pour résoudre les problèmes d’alimentation et médicaux dans tout le Venezuela.
Cela fait déjà plusieurs années que l’opposition vénézuélienne demande l’organisation d’un référendum qui permettrait de révoquer le Gouvernement de Maduro, mais le successeur de Chavez bloque en permanence toute mesure qui provoquerait sa destitution, transformant son régime en une véritable dictature.