L’Equateur a demandé au Royaume-Uni un sauf-conduit temporaire pour que l’on puisse faire un IRM au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui souffrirait d’une douleur persistante à l’épaule.
Au cours d’une conférence de presse l’ambassadeur a déclaré qu’il demandait un sauf-conduit de quelques heures pour que Julian Assange puisse recevoir une IRM et revienne à l’ambassade sous sa protection et celle de la police britannique qui pourra même envoyer 10 000 policiers à côté du véhicule qui le transportera à l’hôpital.
Selon l’ambassade d’Equateur, Assange souffrirait d’une douleur persistante à l’épaule droite depuis trois mois et aurait besoin d’une IRM pour déterminer son problème de santé.
Celle-ci a demandé si un pays ou la Croix Rouge possédait un appareil portable pour l’amener à l’ambassade afin de procéder à l’examen.
En juin 2012, Assange s’est réfugié à l’Ambassade d’Equateur à Londres pour éviter son extradition en Suède où il était accusé de délits sexuels envers deux femmes en 2010. Depuis ce jour il est resté enfermé dans une petite pièce de l’Ambassade de Suède.
Dans la situation actuelle, si Assange venait à sortir de l’ambassade il pourrait être arrêté immédiatement.
Assange estime que la Suède l’enverrait alors aux États-Unis pour répondre aux accusations faites par ce pays lors de la divulgation de centaines de milliers d’informations secrètes par l’intermédiaire de WikiLeaks.
« Comment se peut-il que le Royaume-Uni comme la Suède aient pu accepter durant autant de temps, trois ans, que Julian Assange n’aient pu faire valoir ses droits en tant que citoyen », a déclaré l’ambassadeur Ricardo Patiño.
Ce dernier a fait savoir que Julian Assange n’exerce aucune activité illégale au sein de l’ambassade et qu’il ne comprenait pas pourquoi la police britannique gâchait autant d’argent en maintenant autant de policiers et de véhicules autour du siège de la mission diplomatique.
Le Lundi 12 octobre, le Royaume-Uni a fait savoir qu’il allait supprimer la surveillance de l’Ambassade d’Equateur, opération qui a coûté au pays 17,6 millions de dollars jusqu’en avril 2015.
Ricardo Patiño a rappelé que l’Equateur et la Suède étaient en discussion sur un accord qui permettrait à Assange de répondre aux accusations qui lui sont faites depuis l’Ambassade.
Le Royaume-Uni a cependant refusé de délivrer un sauf-conduit à Julian Assange en répondant que la personne concernée pouvait sortir de l’ambassade à tout moment mais que le mandat d’arrêt européen était toujours en vigueur.