Le 40ème anniversaire du Coup d’État réalisé par Augusto Pinochet le 11 septembre 1973 démontre que le Chili n’a toujours pas réussi à panser ses blessures suite à cette période noire de son histoire.
A quelques semaines des élections présidentielles, la Droite et la la Gauche chilienne ont tenté d’attirer vers eux les caméras à l’occasion de cette commémoration du Coup d’État.
Le président actuel, Sebastian Piñera, a dénoncé les « Complices passifs » de la dictature militaire du Général Augusto Pinochet, pointant du doigt la justice, la presse et la société civile.
Dans son discours, Sebastian Piñera a rappelé les faits, déclarant qu’entre 1973 et 1990 il y a eu 3 214 prisonniers politiques exécutés dont 1 000 sont toujours portés disparus.
Ces déclarations faites par un homme politique de Centre Droit ont dérangé plusieurs partis politiques de droite dont le parti même du président, Renovación Nacional (RN).
En parlant ainsi Sebastian Piñera tente de mettre de son côté les chiliens dont 75% d’entre eux considèrent Pinochet comme un dictateur et que la société actuelle est encore marquée par le régime militaire.
Mais parviendra-t-il à convaincre les chiliens de voter pour la candidate qu’ils soutient aux présidentiels ? Au Chili, on considère que les élections sont déjà jouées puisque la candidate de droite Evelyn Matthei, fille d’un général des Forces Aériennes, ne recueille que 12% des intentions de votes contre 44% pour la candidate socialiste Michelle Bachelet.
De l’autre côté, le Sénateur de l’UDI Evelyn Matthei a demandé pardon pour ce qui a été fait et pour avoir oublié ce qui aurait du être fait, générant lui aussi des critiques de la part des membres de son parti.
40 ans après le Coup d’État de Pinochet, 23 ans après le retour à la démocratie, la Dictature militaire divise encore profondément les hommes politiques chiliens, qu’ils soient de Droite ou de Gauche.